Les pionniers du lac Mercier
avril 4, 2021Avant nous, ils ont marché sur cette terre, ils ont regardé ces montagnes et admiré ce lac…
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Les chapitres de cette page:
Les lots 36 et 37 du rang ll du canton de Grandison (Est)
Les lots 1, 2 et 3 du rang D du canton de Clyde (Est)
Les lots 5 à 12 du rang E du canton de Clyde
Les propriétés entre la voie ferrée et le lac, sur la rive est et nord du lac: Lot 52 canton de Clyde
Les lots 36 et 37 du rang ll du canton de Grandison (Ouest)
Les lots 1, 2 et 3 du rang D du canton de Clyde (Ouest)
La baie du sud-ouest (chemin Harrison)
Le milieu du lac: Lots 4 et 5 du rang D Canton Clyde
L’ouest et nord-ouest Lots 6 et 7 du rang D Canton Clyde

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Depuis l’arpentage et la division des cantons dans les comtés de Labelle et Terrebonne dans les années 1871-1883, le petit village de Mont-Tremblant et l’extrémité sud-est du lac Mercier font partie du canton de Grandison (comté de Terrebonne).
Pour ce qui est du « lac Sam » ( Mercier) et du « lac au Poisson » (Desmarais), ces lacs sont localisés dans la « Municipalité de Clyde » (La Conception) (comté Labelle).

La municipalité de Mont-Tremblant est créée en avril 1940.
La situation géographique et le développement de l’activité touristique suscitée par le Mont-Tremblant amènent la Municipalité de Mont-Tremblant à intégrer au sein de son territoire, les lots du Canton de Clyde adjacents où se trouvent.le lac Mercier et le lac Desmarais . Les lots des rangs D (à l’ouest) et E (à l’est et au nord du lac) du Canton de Clyde font dorénavant partie de la Municipalité de Mont-Tremblant.
La Municipalité du Canton Clyde changea officiellement de nom en 1946 pour « Municipalité de La Conception ».
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Des habitants installés dans la région obtiennent des « billets de location » ou par l’octroi de « Lettres Patentes» pour des lots qu’ils veulent acquérir autour du lac Mercier.
L’honorable Honoré Mercier avait réservé plusieurs lots dans la région afin de permettre l’installation du chemin de fer.
En 1892, plusieurs lots avaient également été réservés pour lui et sa famille, ces lots étant pour la plupart, jugés impropres à la culture. Ces lots n’ont donc pas été mis à la disposition des colons.
Après son décès en 1894, c’est Virginie St-Denis, sa veuve, qui détient les lettres patentes du gouvernement pour les lots 34 à 37 du 2e rang dans le comté de Grandison (village de Mont-Tremblant) au sud du lac Mercier.
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Les pionniers des Versants Sud et Sud- Est du lac
Les lots 36 et 37 du 2E rang du canton de Grandison (côté Est)
En 1899, Virginie St-Denis vend les lots 36 (67 acres) et 37 (31 acres), ainsi qu’une petite partie du lot 35 du 2e rang du canton de Grandison, à Edouard-Henri Mercier, officier de douanes de Montréal et frère d’ Honoré Mercier. Ces lots sont adjacents au lac Mercier.

Edouard-Henri Mercier devient ainsi propriétaire des lots adjacents au lac Mercier Ce vaste territoire couvre environ le lac dans sa partie sud et sud-est.

Un fait intéressant : les Mercier possèdent un îlot rocheux dans le lac Mercier situé dans le prolongement de la ligne de division entre les lots 36 et 37.
Cet îlot devait être plus important à l’époque car il apparait toujours comme « portion de territoire » lors des transmissions de titres de propriétés jusqu’en dans les années 30.

Les Mercier construisent un camp à l’extrémité du lot 37 du 2e rang de Grandison à la limite du lot 1 du rang D de Clyde, Cet endroit était la retraite favorite de l’Hon. Honoré Mercier, alors qu’il était premier ministre. Il s’y rendait souvent en compagnie de ses deux fils et de son frère Edouard-Henri.
Son fils Honoré Mercier ll y est photographié en 1895 en compagnie d’amis et de politiciens:

Une Vlla familiale remplacera le camp de pêche des Mercier et la famille d’Edouard-Henri Mercier y passe ses vacances estivales.
« Les Mercier, premiers villégiateurs«



Edouard-H. Mercier décède en juin 1905. Après le décès d’Edouard-Henri Mercier, ses deux filles Cécilia et Évelina sont les héritières. Cécilia cède sa part d’héritage à Evelina « Eva » Mercier, qui devient propriétaire de presque tout le territoire adjacent au lac dans sa partie sud-est.
Lorsqu’ Évelina Mercier décède en septembre 1920, ses propriétés sont léguées à son époux, Alfred Beaudoin, ainsi qu’à ses 6 enfants. Les enfants Beaudoin continuent de fréquenter le lac Mercier pendant plusieurs années.

Le lot 37 du 2e rang, côté est, sur lequel a été construite la villa des Mercier, a un nouveau propriétaire le 20 novembre 1926: Victoria Desroches, veuve d’Ulric Surprenant, en son vivant voiturier de l’État du Massachusetts, acquiert la propriété et la transforme en maison de pension de 12 chambres. La villa devient le « Manoir Lac Mercier« .

L’année suivante, le 9 novembre 1927, Victoria Desroches vend la propriété à Edouard Plouffe, hôtelier de Saint-Jérôme. Elle continue toutefois à gérer l’hôtel jusqu’à la fin des années 30.
La famille d’Edouard Plouffe habitait St-Jovite au début du siècle et était propriétaire de plusieurs hôtels dans les Laurentides. Xavier Plouffe, le père d’Edouard, était hôtelier en 1901. Edouard Plouffe, 8e de 14 enfants, prend la relève après le décès de son père en 1910. Lorsqu’il achète le Manoir Lac Mercier, il est déjà propriétaire de l’hôtel près de la gare du Canadien Pacifique à Saint-Jérome depuis 1921, l’hôtel Plouffe.
Un an après le décès de son épouse Ernestine Coupal, il vend le « Manoir Lac Mercier » le 3 octobre 1947 à Joseph «Pit» Pépin et Lionel Vaillancourt. Celui-ci se retire en octobre 1949. Joseph « Pitt » Pépin et son épouse Jeanne Desormeaux administrent l’hôtel jusqu’en novembre 1955.


Ma jeunesse au temps du Manoir Lac Mercier… par Nicole Roch
Le Manoir Lac Mercier a attiré une clientèle nombreuse jusque dans les années 60, lorsque le Manoir fut détruit par un incendie.
Le nom du « chemin Plouffe » tient son origine de la famille Plouffe, qui ont possédé plusieurs propriétés sur ce chemin près du centre du village.
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Plusieurs parties du lot 36 et 37 en bordure du lac et le long de la voie ferrée ont été vendues par Évelina «Éva » Mercier à des pionniers. Ils y ont érigé des habitations ainsi que quelques commerces, dont l’Hôtel Mont-Tremblant.

Le terrain derrière l’« Hôtel Mont-Tremblant » a d’abord appartenu à François Archambault, avant d’être vendu à Marcellin Hallé en 1905. Une maison y est construite. Elle sera plus tard détruite lors de l’incendie de forêt qui aurait ravagé la montagne et l’hôtel en 1923
En juin 1919, la propriété fut achetée par Donalda Renaud, veuve de Wilfrid Guay, également propriétaire de l’hôtel le « Lac Mercier Inn ». La maison, telle qu’on l’aperçoit aujourd’hui, y est érigée à cette époque.
Dans le but de profiter de l’air de la campagne et sur recommandation de son médecin, Irène Bréard, épouse du bijoutier montréalais Damien Poissant, acquiert la propriété en octobre 1924. Cette maison ancestrale est encore occupée aujourd’hui par les descendants d’Irène et Damien Poissant.
En août 1935, la succession d’Évelina Mercier vend à Irène Bréard et Damien Poissant, la petite parcelle de terrain sur le bord de l’eau et y érigent un petit garage qu’on aperçoit encore aujourd’hui sur la rive sud-est du lac.
On peut encore aperçevoir de nos jours certaines des constructions de cette époque.
Les lots 1, 2 et 3 du rang D du canton de Clyde: (Est)
En 1892, les lots 1, 2 et 3 du rang D du canton Clyde, soit tout le secteur sud du lac Mercier adjacent au canton de Grandison, avaient d’abord été réservés pour Honoré Mercier et sa famille, ces lots étant pour la plupart, jugés impropres à la culture. Ces lots n’ont donc pas été mis à la disposition des colons.
En novembre 1896, Virginie St-Denis, devenue veuve de l’Hon. Honoré Mercier, détient du gouvernement du Québec les lettres patentes pour la presque totalité des lots du rang D de Clyde.
Le 3 août1900, les lots 1, 2 et 3 du rang D sont attribués à Bénoni St-Jean, un cultivateur, menuisier et hôtelier du canton de Clyde.
Le 18 juillet 1902, il vend ces trois lots à Jérémie Bonnier dit Laplante, un cultivateur du canton de Clyde. Sur ce vaste territoire, plusieurs bâtisses sont érigées.
Quelques mois plus tard, le 18 novembre 1902, Jérémie Bonnier vend la partie des lots 1, 2 et 3 à l’est du lac à Joseph Cyr, un homme d’affaires de St-Jovite.

Joseph Cyr (veuf de Delphine Trudel) vend ses lots à Donalda Renaud (veuve de Wilfrid Guay) le 14 mai 1917. Le même jour, Donalda revend ces même lots à William Middleton (Pauline Paiement).
C’est le 12 novembre 1918 que Louis Letendre (Éléonore Rochon) devient à son tour propriétaire d’une partie des lots et des bâtiments qui y sont érigés.
-Louis Letendre vend à Joseph Lévi Bougie (Yvonne Touchette) le 7 mars 1922. Entre mars 1922 et février 1930, plusieurs propriétaires possèdent les lots 1, 2 et 3, puis ces lots sont subdivisés.
-William Middleton conservera la partie nord du lot 1.
Le 23 février 1930, Arthur Dauphin, chef de gare, vend le lot 1-2 du rang D à Victoria Desroches, veuve d’Ulric Surprenant,
Victoria Desroches vend le lot 1-2 avec les bâtisses qui y sont érigées à l’hôtelier Edouard Plouffe (Ernestine Coupal). le 10 septembre 1937. Edouard Plouffe devient alors propriétaire de tout le terrain derrière le « Manoir lac Mercier« , dont il est propriétaire depuis 10 ans.
Les Pionniers des versants nord et nord-est du lac
au Nord du lac -> les lots 5 à 12 du rang E du canton de Clyde:
En 1892, ces lots du rang E du canton Clyde, soit le côté Est du lac Mercier,avaient d’abord été réservés par Honoré Mercier pour Lucille et Charles Langelier, des amis des Mercier.
Le 11 novembre 1896, Virginie St-Denis acquiert les lettres patentes pour ces lots, tandis que les lots 1, 2, 3 et 4 du rang E sont attribués, le 24 août 1900, au gendre d’Honoré Mercier et Virginie St-Denis, Lomer Gouin et au frère de Lomer, Ernest Gouin.
En novembre 1903, elle vend les lots à Great Northern Lumber Co. et au marchand provincial de bois Salomon Cole. En 1906, ils sont vendus à A.D.Gall Petroleum & Chemical. En 1910 : la Laurentian Chemical Co., puis en 1932 : la Standard Chemical Co..
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-C’est le 13 janvier 1943 qu’une partie de ce vaste territoire au nord-est du lac (Lots 5 et 6 du rang E) est acheté par le curé Charles-Hector Deslauriers.
-Le lot 5 du rang E est revendu immédiatement à Bertrand Tremblay, administrateur de Montréal. En 1974, le terrain sera vendu à Zotique Richer puis à Valeria Bucovetsky. Ce territoire deviendra plus tard la partie Est du « chemin des Boisés » et le « chemin des Futaies« .
-Le curé Deslauriers vend le lot 6 du rang E le 19 septembre 1974 à Nicole Morin (Joël Yanow). Le couple subdivise le terrain, y trace des chemins et développe le versant nord-est du lac.
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-Le 17 juin 1940, le plus jeune frère du curé Deslauriers, René Deslauriers, à cette époque vendeur à Montréal, achète de Standard Chemical Co., les lots 7, 8 et 9A du rang E du canton de Clyde, soit tout le secteur nord du lac adjacent à la voie ferrée du C.P.R.
Dès 1959, René Deslauriers commence à se départir graduellement de parties des lots du rang E au nord de la voie ferrée. Des parties des lots 8 et 9A du rang E au nord-ouest du lac sont vendues aux Lagendyk, à Janine Caron et Gérard Caron, descendants d’Euclide Caron, et à Marcel Desjardins, descendant de Joseph Desjardins. Les Lagendyk, Caron et Desjardins développeront ce secteur nord-ouest du lac durant les années 70.
Le chemin desservant ces terrains s’appelait à l’époque « rue Desjardins». Depuis les années 1990, on le connaitra sous le nom de « l’ Impasse-des-perdrix« . C’est en mai 1986 que le chirurgien orthopédique Dr. Chris Carruthers achète la maison ancestrale que Janine Caron avait érigée en 1973.
Voir « À chacun sa petite histoire«
René Deslauriers vend un droit de passage à Nicole Morin-Yanow en octobre 1974 afin pour permettre la construction du « chemin Des Boisés » à travers les lots 7 et 8 du rang E et de desservir les terrains du côté nord-est du lac.
Depuis l’existence de ce chemin, ceux qui possèdent des chalets sur le bord de l’eau peuvent maintenant accéder au chemin en achetant le terrain de l’autre côté de la voie ferré.
En 1973, René Deslauriers cède une partie du lot 9A du rang E à sa fille Claire Deslauriers (Yvon Morel) en 1974, puis une partie du lot 8B du rang E à son autre fille Céline Deslauriers (Richard Moreau) en 1976. En 1989, les portions des lots 7 et 8 du rang E plus haut dans la montagne, sont vendues à des promoteurs immobiliers qui développeront le territoire du « chemin Franc-Nord » et du flanc de la montagne.
Les chalets entre la voie ferrée et le lac, sur la rive est du lac.
-Le 12 novembre 1896, le 25 mars 1897, le 30 octobre 1906 et le 31 décembre 1914, en vertu des lettres patentes qu’elle détient du gouvernement du Québec, Virginie St-Denis, veuve de l’Hon. Honoré Mercier, transfère ses droits de propriété à la Montreal & Western Railway Co., soit toute la partie du terrain sur laquelle est installée la voie ferrée.
Cette bande d’une largeur de 40 pieds de chaque côté du milieu la voie ferrée est l’espace alloué pour le chemin de fer. Les portions excédentaires entre le lac et la voie ferrée non utilisées par la compagnie de chemin de fer, sont dorénavant la propriété de la compagnie et celle-ci dispose du droit de vendre ces portions de terrain.
Le long du lac Mercier, cette bande de terrain dans le canton de Clyde deviendra le lot 52 dans le canton de Clyde.

À partir de 1922, la Montreal & Western Railway Company, propriétaire du lot 52 du rang D et E , se départit graduellement de plusieurs parcelles de terrains qui ne lui sont pas utiles entre la voie ferrée et le lac. C’est alors qu’on voit apparaître de petits chalets construits sur les rives est et nord du lac Mercier.
Des maisons sont construites sur les pointes de terrain qui s’avancent dans le lac. Ces résidences de villégiature sont utilisées durant l’été. Il n’y a pas de route et le transport des matériaux nécessaires à la construction est difficile.
Plusieurs de ces chalets, témoins du passé, ont réussi à conserver leur cachet d’autrefois.
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Les premiers propriétaires sont :
–Georges Edouard Ponthieu, originaire de Paris en France, immigre au Canada en 1907. Déjà installé sur la rive ouest juste de l’autre côté du lac, il décide de vendre son petit hôtel, le « Shadinook » le 25 avril 1921.
Moins d’un an plus tard, le 25 février 1922, il achète de la Montreal & Western Railway Co. une grande surface de terrain au niveau du lot 1 du rang D et y a construit cette belle maison dont on peut encore apprécier l’architecture aujourd’hui. En mai de la même année, il achète de William Middleton le terrain de l’autre côté de la voie ferrée, soit la partie nord du lot 1 du rang D.

Le 24 avril 1946, quelques années après le décès de Georges Ponthieu en 1939, la propriété est achetée par Adélaide Tullet, qui y exploite pendant un certain temps, le petit hôtel « Lake Breeze » et le restaurant « La Savoyarde », avantageusement situés face au village et très appréciés par les touristes de plus en plus nombreux dans la région.
(voir la section: à chacun sa petite histoire)
C’est le 15 octobre 1957 que l’enseignant Yves Gravel acquiert la propriété et l’occupe pendant plusieurs étés jusqu’à son décès en février 2013.

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-Tout près de là, le 1er mars 1950, la Montreal & Western Railway Co. vend une petite parcelle de terrain à Joseph Edgar Eaton. Un petit chalet y est érigé au bord de l’eau. La propriété est transférée à son fils Douglas Eaton en 1966. Ses descendants occupent encore aujourd’hui le chalet sur la rive.
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-En avril 1934, William Bedford Harper, ingénieur civil vivant à Outremont, achète du Montreal & Western Railway, un terrain entre le lac et la voie ferrée formant une pointe dans le lac au niveau des lots 2 et 3 du rang D du canton de Clyde, du côté est du lac. Deux maisons y seront érigées. Décédé en 1956, sa succession conservera la propriété jusqu’en janvier 1976, alors qu’elle est acquise par un administrateur Montréalais, René Bergevin ( Monique Gravel), qui la revent l’année suivante à René Langevin le 21 février 1977.
C’est en face de cette pointe de terrain qu’émerge de l’eau la roche jaune devenue un repère pour les nageurs.
-Herbert Merrill Farmer, maître dans la construction des ponts et la réparation de locomotives pour le Canadien Pacifique Railway, demeure à Ste-Thérèse.
Le 2 janvier 1934, Herbert M. Farmer achète du Montreal & Western Railway Co., une parcelle de terrain au niveau des lots 4 et 5 du rang E du canton de Clyde.

Il prend sa retraite en 1934 et construit un chalet au lac Mercier sur cette pointe entre le lac et la voie ferrée face au soleil couchant. Il n’en a pas profité longtemps puis qu’il est décédé en 1939. Ses successeurs conserveront la propriété jusqu’en 1987. On nomme souvent cette pointe « la « Pointe à Farmer».
Les nouveaux propriétaires utilisent encore de nos jours la petite maison cachée sous les arbres, qu’ils appellent « Rustique-les-bains»!
Les chalets entre la voie ferrée et le lac, sur la rive nord du lac.
-André-Raymond Garneau, un superviseur de circulation dans l’est de Montréal, achète une pointe du lot 52 au niveau du lot 6 du rang E dans le canton de Clyde, le 30 décembre 1943. Une jolie petite maison y est bientôt érigée et sera utilisée comme chalet d’été jusqu’au 6 novembre 1972, alors qu’ Edward Sondermeyer, un chimiste de Roxboro en devient propriétaire.
C’est en novembre 1979 que le propriétaire actuel en fait l’acquisition. On peut encore apprécier aujourd’hui le cachet de la petite maison.
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-Un peu plus vers l’ouest, la portion du lot 52 au niveau du lot 7 du rang E est achetée par Jean-Isabel & Nelson Kelly le 3 mars 1941. Deux chalets y sont construits. Les Kelly vendent les chalets à Henri Jarry en juin 1960, qui les revendra bientôt à Roger Lyonnais en 1964.
Les deux propriétés ont été occupées par plusieurs propriétaires depuis. De 1992 à 2000, l’un d’eux fut le Dr. Balfour Mount, ce dévoué urologue qui fut un pionnier des soins palliatifs à Montréal.
-Joseph Desjardins, a participé à la construction du tronçon de voie ferrée Labelle-Nominingue à la fin du 19e siècle.
(voir la section: à chacun sa petite histoire)
Peu avant sa retraite, alors résident de Ste-Thérèse, Joseph achète du Montreal & Western Railway Co., le 23 janvier 1937une longue bande de terrain entre la voie ferrée et le lac. Ce terrain faisait partie du lot 7 du rang E du canton de Clyde. Il vendra ensuite deux parcelles de ce terrain à ses fils, Hervé et Ariste car le terrain est assez grand pour y construire deux chalets.
Ariste Desjardins, alors contremaître au C.P.R., construit le chalet rouge sur son terrain. Sa fille Lise achètera plus tard la partie de terrain de son oncle Hervé afin d’avoir une plus grande façade sur le lac. La petite maison rouge connait maintenant de nouveaux propriétaires.

La propriété voisine achetée et construite en 1937 par Joseph Desjardins, a un nouveau propriétaire depuis juillet 1969 : Come Valiquette. Il y passe tous ses étés jusqu’à son décès en 2003. Son fils Pierre occupera le chalet jusqu’en 2015.
Les pionniers du versant ouest du lac
Tout le territoire au sud du lac Mercier est située dans le canton de Grandison ( lots 35, 36 et 37 du rang ll ) tandis que le reste du lac (à l’est et l’ ouest) est situé dans le canton de Clyde. Ce sont les lots 1 à 8 du rang D.
Les lots 36 et 37 du rang 2 du canton de Grandison (à l’exutoire du lac)
Le 17 novembre 1896, Virginie St-Denis, veuve de l’Hon. Honoré Mercier, acquiert du gouvernement du Québec suivant un octroi qu’elle s’est vue accorder, plusieurs lots du rang ll dans le canton de Grandison. En 1899, elle vend les lots 36 (67 acres) et 37 (31 acres), ainsi qu’une petite partie du lot 35 du 2e rang du canton de Grandison, à Edouard-Henri Mercier, officier de douanes de Montréal et frère d’Honoré Mercier. Ces lots sont adjacents au lac.
Après le décès d’Edouard-Henri Mercier en juin 1905, ses deux filles Cécilia et Évelina sont les héritières. Cécilia cède sa part d’héritage à Evelina « Eva » Mercier.

Après le décès d’Edouard-Henri Mercier en juin 1905, ses deux filles Cécilia et Évelina sont les héritières. Cécilia cède sa part d’héritage à Evelina « Eva » Mercier.

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-Le 19 juin 1917, Evelina Mercier (Alfred Beaudoin) vend à Katherine Melanie Weekes, épouse de John Jennings Creelman, avocat, trois parcelles de terrain sur les lots 36 et 37 du rang ll, à l’extrémité sud-ouest du lac.
Évelina Mercier décède le 22 août 1920. Sa succession (Alfred Beaudoin et leurs six enfants) vend, le 17 mai 1923, une grande partie (9.6 acres) des lots 36 et 37 du 2e rang au sud-ouest du lac, puis une autre partie du lot 36 (5 acres) le 13 juillet 1929.
Ce vaste terrain s’étend du lac au chemin public (chemin du lac Mercier). Une très belle maison y est érigée
John J. Creelman décède le 29 juin 1949. Sa succession, représentée par sa deuxième épouse Maud Hamilton Baker, vend toutes les parties des lots acquis par J.J. Creelman au fil des années, au Dr. Lucien Piché (Suzanne Denis) le 17 novembre 1961.
Sur la photo qui suit, où on peut apercevoir la maison construite par les Creelman, avant qu’elle ne soit détruite par un incendie dans les années 90, ainsi qu’une cabane de bateaux datant de cette époque.
Lucien Piché décède et le territoire est transmis à son épouse Suzanne Denis en août 1979. Le grand terrain a été divisé afin de permettre que chacun des 10 enfants puisse avoir son terrain sur le lac. Les plans ont dû être révisés suite aux modifications des règlements de zonage de la municipalité. Au décès de leur mère Suzanne le 17 décembre 1993, ce sont les dix enfants de Lucien et Suzanne Piché qui héritent de ce vaste terrain.
De cette époque subsiste tant bien que mal, la bucolique cabane de bateaux qui est maintenant en ruine (2022) et servait de perchoir au héron qui visite le lac chaque été.
Le terrain devient plus tard la propriété de la compagnie AeroMag2000, basée à Montréal et appartenant à la famille Mario Lépine .
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-L’extrémité sud du territoire est demeurée la propriété des successeurs d’Évelina Mercier jusqu’en 1988, alors qu’une autre partie a été conservée par les derniers descendants d’Évelina jusqu’à tout récemment.
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Les chemins du rang D du canton de Clyde: (Ouest)
En 1889, dans un plan de subdivision des lots du canton de Clyde, le chemin public menant vers Labelle s’appelait « chemin Bisson ». On le connait maintenant sous le nom de « Chemin du lac Mercier ».
Le chemin public longe les nouveaux terrains le long de la baie du sud desservant les habitations qui apparaissent peu à peu au niveau des lots 1, 2. Le chemin bifurque ensuite vers l’ouest au niveau du lot 3 pour continuer sa route vers Labelle.
La portion qui longe le lac s’appellera « Chemin Harrisson » dans les années 20, tandis que la portion qui bifurque vers l’ouest se nommera « Rue Verdon » vers 1935.
Le chemin public, « Chemin du lac Mercier » verra son tracé passer plus haut vers l’ouest, ce qui permet le développement des terrains situés sur les lots 1 et 2.
Toponymes des « Chemin Harrisson » et « Rue Verdon » : Walter E. Harrison y possèdent une maison de pension en 1921, tandis que Patrick Verdon sera propriétaire d’une partie du lot 4, au nord du lot 3. Cette dernière portion de l’ancien chemin public a depuis été abandonnée et est devenue récemment un chemin privé desservant la propriété de Marc Bourdon au niveau du lot 3.
En 1892, les lots 1, 2 et 3 du rang D du canton Clyde, soit tout le secteur sud du lac Mercier adjacent au canton de Grandison, avaient d’abord été réservés pour Honoré Mercier et sa famille, ces lots étant pour la plupart, jugés impropres à la culture. Ces lots n’ont donc pas été mis à la disposition des colons.
En novembre 1896, Virginie St-Denis, devenue veuve de l’Hon. Honoré Mercier, détient du gouvernement du Québec les lettres patentes pour la presque totalité des lots du rang D de Clyde.
Elle vend les lots 1, 2 et 3 du rang D du canton Clyde, soit tout le secteur au sud du lac Mercier des deux côtés du lac, à la limite du canton de Grandison, à Bénoni St-Jean, un menuisier et cultivateur du canton de Clyde.
Le 18 juillet 1902, il vend à son tour ces trois lots à Jérémie Bonnier dit Laplante, un cultivateur du canton de Clyde.
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Les lots 1, 2 et 3 du rang D du canton de Clyde: (Ouest)
Le 4 août 1903, Joseph Robert, un cultivateur de St-Jovite, devient à son tour propriétaire des lots 1, 2 et 3 du rang D du côté ouest du lac, tandis que ceux du côté est du lac avaient été vendus à Joseph Cyr en novembre 1902. Sur ces lots, de nouvelles maisons apparaissent. On y trouve une maison nommée « Villa des Sapins » en 1908, occupée l’été par la famille Williams de New-York.
Le 2 mai 1910, Charles Williams, un gérant résidant à New-York (alors représenté par Lydie Goyette, dont la famille possède les lots voisins 4 et 5), acquiert de Joseph Robert les parties de lots 2 et 3 du rang D.
Lors du recensement de 1911, les résidents des lots 1, 2 et 3 sont les familles de Joseph Robert et de Zéphirin Bisson.
Le 25 mai 1912, c’est au tour de George Édouard Ponthieu de devenir propriétaire des parties de lots détenus par Charles Williams.
George Édouard Ponthieu, originaire de Paris en France, avait immigré au Canada en 1907 et travaille à Montréal comme chimiste. Il est gérant de la « Compagnie Chimique National de Montréal », une compagnie qui s’intéresse à la pasteurisation du lait en 1909.
Les lots 1, 2 et 3 sont subdivisés en plusieurs parties par un arpenteur en 1915.
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Lot 1
C’est le 12 novembre 1921 que Joseph Robert vend les parties du lot 1 à un rentier de Montréal, Pierre-Damien Racine et son épouse Clara Racine, puis une autre partie le 19 septembre 1923 et enfin une autre le 4 mars 1924. Ces parties de lots sont vendues à Alcide Forget, industriel de Saint-Jovite le 6 août 1948.
Ce n’est qu’en avril 1972 que le médecin de Plantagenet, le Dr. Jean De Guise, en devient propriétaire. Une autre partie du lot 1, (lot 1-22), dont Conrad Forget est propriétaire, est vendue à Jean De Guise en avril 1977. La maison construite dans les années 70 est encore occupée de nos jours par la famille De Guise.
Lots 1 et 2 ⇒ portion sud : (du 103 au 169 de l’actuel ch. Harrisson)
Le 15 septembre 1932, Joseph Robert, maintenant installé au lac Tremblant,se départit des parties de lot 1-24, du lot 2-20, 23, 25 et du lot 3-15, qu’il vend à Georges Meilleur, un marchand de St-Jovite. Le même jour, ces lots sont vendus à Kenneth Harrison. Peu de temps après, le 26 juin 1933, Ken Harrison les vend à un hôtelier, Joseph Greenough.
Celui-ci y érige un hôtel, le « Windermere« sur le lot 2-20 tout près du ruisseau qui longe une partie du lot 3.
Joseph Greenough et ses descendants possèdent l’hôtel jusqu’au 9 avril 1946.
L’hôtel et tous les bâtiments construits sur cette partie du lot 2 est alors vendu à l’hôtelier Armand Bastien.
Armand Bastien doit se départir de l’hôtel et c’est en juillet 1967 qu’il il vend à Albert Deslauriers qui ne le conserve que peu de temps.
Ce sera Monique Cousineau (Me Guy Rouleau) qui en prendra possession.
L’hôtel disparait pour laisser place à une maison privée, habitée depuis par les mêmes propriétaires, Marie-André Lefebvre et François Vachon.
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Lots 2 et 3 ⇒ portion entre les # 169 et 184 de l’actuel chemin Harrisson
Sur le lot 2-1, George Edouard Ponthieu, avait acquis le 25 mai 1912 les parties de lots détenus par Charles Williams. Il modifie la « Villa des Sapins » des Williams pour en faire une maison de pension (boarding house) qu’il nomme le « Shadinook ». En plus de l’édifice principal, plusieurs autres bâtiments prennent place.
George Edouard Ponthieu y réside de façon intermittente, sa principale demeure étant à Outremont.
Le 25 avril 1921, il vend des parties de lots 2-1 et 3-6 où sont érigés les bâtiments du Shadinook, à un vendeur de Westmount, Walter Ephraim Harrison (Martha Ann Shaw), immigrés d’Angleterre avec leur fils Kenneth en 1911.


En mai 1924, Walter E. Harrison acquiert de Susie Ida Stanton Silcock et John Stevenson, comptable pour la compagnie de chemin de fer, d’autres portions du lot 2. D’autres bâtiments sont érigés. Ce lot avait été vendu par George Ponthieu à Susie Silcock en 1914.
En 1930, George Ponthieu vendra à Walter E. Harrison, les autres parties des lots 2 et 3 dont il est encore propriétaire.
En juillet 1932, Walter E. Harrison et Martha Ann Shaw décident de céder la maison de pension ainsi que l’ensemble des lots qu’ils possèdent, à leur fils Kenneth Harrison (Audry Mann).
En 1934, Kenneth traverse une période tumultueuse. En août 1935, les parents de Ken reprennent le patrimoine confié à leur fils 3 ans plus tôt. Walter et Martha sont à nouveau propriétaires de l’hôtel et des terrains où les principaux bâtiments sont érigés. Ils y tiendront une maison de pension jusqu’après la guerre.
En 1935, Kenneth Harrison est très impliqué dans le « Club de ski Mont-Tremblant » qu’il vient de fonder. En 1938, Joe Ryan, en visite à Gray Rocks, survole la montagne de 3200 pieds avec l’avion de Tom Wheeler, accompagné par Lowell Thomas.
C’est le début du grand projet de faire de cette montagne un grand centre de villégiature. Pour Kenneth Harrison, le « Club de ski Mont-Tremblant » deviendra sa principale activité à Mont-Tremblant en plus de diriger un hôtel à Ste-Agathe.
Walter et Martha délaissent graduellement la maison de pension et vendent les parties de lots où sont érigés les bâtiments du « Shadinook » à Harold W. Seeney le 5 mars 1946.
Les Harrison auront été hôteliers durant 25 ans. Ils auront inspiré le toponyme de la rue qui porte maintenant leur nom: le « chemin Harrisson« .
Après quelques changements de propriétaires, l’ancien « Shadinook« , désormais à l’abandon, ainsi tous les bâtiments construits sur cette partie des lots 2 et 3, est acheté le 11 mai 1957 par Zionist Organization of Canada.
Le camp Kinneret Biluim en est maintenant propriétaire depuis le 6 avril 1984.
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Lots 2 et 3 ⇒ Au nord du camp de vacances ( du 193 au 197 Harrisson)
Lors de la subdivision des lots en 1915, quelques droits de passage sont délimités afin de donner des accès au lac à partir du chemin public qui traverse les lots 2 et 3 vers l’ouest. (l’actuel Chemin Harrisson).
Vers la fin des années trente, Kenneth Harrison, maintenant gérant d’un hôtel de Ste-Agathe, détient encore quelques parties des lots 2 et 3.
En 1947, il décide de se départir de parties du lot 2. Il vend à un agent d’immeuble de Hamstead, Saladin Volkman.
En 1956, Ken Harrison vend d’autres parties du lot 2 et du lot 3 à Owen J. Payne,
Dix ans plus tard, Saladin Volkman vend à son tour une petite partie du lot 2-13 à Stanley Smith en 1966, où il installe une petite maison près de la rive.
C’est en décembre 1974 que William Staniforth, résident de Westmount, acquiert de la succession de Saladin Volkman, les parties des lots 2 et 3 dont il était encore propriétaire à son décès.
On peut apprécier aujourd’hui la propriété en pierre érigée à l’époque, dont la géologue Caroline Wilson est maintenant propriétaire.
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Lot 3 ⇒ La portion nord ( du 193 vers le bout du chemin)
Georges Ponthieu se départit graduellement des lots acquis en 1911.
Le 4 mai 1916, George Ponthieu vend à William Harry Robinson (Jennie MacCorquadale), une partie du lot 3 (lot 3-8). William H. Robinson a immigré d’Angleterre en 1887. Ils résident maintenant à Outremont.
Au lac Mercier, les Robinson construisent une maison d’été qu’ils occupent avec leurs six enfants. Jennie décède en 1937 et William Harry en 1940.
Les héritiers du couple Robinson conservent la maison du lot 3-8 jusqu’en 1956.
Le 8 septembre 1956, Janet Margaret Robinson vend la partie du lot 3-8 dont elle a hérité, au propriétaire d’un lot voisin, Saladin Volkman.
C’est le 4 septembre 1962 que Clifford Rolfe Hayward (Helen Bass) en devient propriétaire. 60 ans plus tard, la résidence demeure toujours dans la famille, maintenant propriété de l’architecte Scott Hayward.
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En février 1919, George Édouard Ponthieu a vendu les parties du lot 3 (2 et 3) à l’extrémité du chemin à Evelyn Morphy, l’épouse d’un confrère chimiste de Ste-Anne-de-Bellevue, John Ferguson.
Le 16 août 1935, Evelyn Morphy vend la propriété à Edward Hayvren, un gardien d’immeuble de Montréal. Après le décès d’Evelyn en mars 1956, la succession conserve la propriété jusqu’en juillet 1961. Les nouveaux propriétaires sont Jean-Jacques Picard et Romuald Picard. Au décès de ce dernier, Jean-Jacques Picard en devient l’unique propriétaire en 1988.
Ce sont Ingrid Knutson et Bruce Lévy qui sont propriétaires jusqu’en 2018. Maintenant installés en Espagne, ils vendent la maison au bout du chemin à Carolyn Betts et Charles Bouthillier.
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Lot 3 ⇒ la baie face au Nord
En 1916, George Ponthieu a vendu une partie du lot 3 à William Harry Robinson (Jennie MacCorquadale), où ils ont construit une maison d’été.
Le 23 novembre 1930, un de leurs fils, Arthur Harry , acquiert de George Ponthieu deux autres parties de lot 3 situées à la limite du lot 4, vers le nord.
La partie du lot 4 adjacente constitue un prolongement naturel du lot 3. Cette portion du lot 4, possédée par Louis E. Roy, est vendue à Arthur Harry Robinson le 30 décembre 1933.
Arthur Harry Robinson y construit une résidence d’été donnant sur la baie qui fait face au nord, qu’il conserve jusqu’en septembre 1944, alors que la propriété est acquise par Rita Duchaine (J. Léon Simard).
La famille Simard a conservé la propriété pendant de nombreuses années. La maison a été détruite par un incendie dans les années 2000 et les terrains vacants vendus depuis en 2016 à Lucie Charbonneau et Marc Bourdon, puis à Christian Ahmarani en 2019. Deux maisons sont actuellement en voie d’être complétées.
L’ancienne portion du chemin public « Chemin Verdon » a été remplacé par un chemin d’accès privé.
Le milieu du lac -> Les lots 4 et 5 du rang D du canton de Clyde:
Le 19 mai 1897, A-D. Dury obtient par lettres patentes la concession de quelques lots (Lot 4 et lots 8 et 9) du côté ouest du lac Mercier, le long du chemin Bisson (chemin du lac Mercier) qui mène vers Labelle.
Alphonse-Denis Dury et Marie Giroux avaient quitté leur France natale en 1883 pour immigrer au Canada. Alphonse est tailleur et le couple ont ouvert un magasin de vêtements à Saint-Jovite.
La moitié est du lot 4 est alors vendu à Joseph Robert, un cultivateur du canton Clyde, tandis que la moitié ouest du lot 4 est vendue à Jules Lachapelle. Celui-ci était également propriétaire du lot 5.
Jules Lachapelle est un marchand de Saint-Jovite et qui travaille également pour le commerce international du bois de la Compagnie Perley. En 1900, il est conseiller municipal à Saint-Jovite.
Le 15 juillet 1901, Lydie Goyette, veuve de Narcisse Robert, achète les lots acquis par Jules Lachapelle, afin d’y établir une résidence pour sa famille.
Narcisse Robert était cultivateur à Châteauguay jusqu’à son décès en 1895. Narcisse et Lydie y ont élevé sept enfants. En 1901, leurs 3 filles plus âgées sont mariées.
Sur un plateau rocheux surplombant le lac, une maison de deux étages y est bientôt érigée.
Deux ans plus tard, le 11 août 1903, le gendre de Lydie Goyette, Louis E. Roy (Laurenza Robert) achète la moitié est du lot 4, jusque-là détenue par Joseph Robert.
Les lots 4 et 5 sont désormais entièrement possédés par la famille Goyette-Robert.

Le 23 novembre 1905, Lydie Goyette vend à son gendre, Arthur O’Meara (Léontine Robert), la moitié ouest du lot 4 et la moitié est du lot 5.
Elle ne conserve que l’autre moitié du lot 5, la portion ouest, où s’installera sa fille ainée Florina Robert.
Florina avait épousé en 1898 Frederic Schiller, qui poursuivra sa carrière en médecine en Californie, tandis que Florina viendra s’établir au lac Mercier.
Moins de trois mois plus tard, le 8 février 1906, la propriété passe aux mains de son beau-frère Louis E. Roy, qui a épousé la troisième sœur Robert, Laurence, en décembre 1900.
Louis E. Roy est alors architecte à New-York où la famille séjourne de 1902 à 1910. À leur retour à Montréal, ils séjournent au lac Mercier par intervalles.
La famille Robert continue de se rassembler à l’ancienne maison familiale, appelée « Villa du Rocher Blanc ».
Les potins mondains racontent en 1908, la visite d’Eugénie Robert, la fille cadette de la famille, ainsi que de Dalila Chalifoux, qui épousera en 1910 le fils cadet, Paul Arthur Robert.

Lors du recensement de 1911, les résidents des lots 4 et 5 sont Louis E. Roy , Laurence Robert et leurs deux fils Lucien et Théodore, et sur une partie du lot 5, Vincent Syracuse et Florina Robert.
Les 10 décembre 1914 et 23 novembre 1915, Louis E. Roy obtient les Lettres Patentes pour les deux moitiés du lot 4, détenues jusque-là par Marie Giroux, veuve d’Alphonse-Denis Dury décédé en 1905.
À son décès en janvier 1917, Lydie Goyette lègue à son fils Philémon E. Robert chez qui elle demeurait à Saint-Jovite, la moitié du lot 5. C’est la fille ainée Florina qui hérite de ce lot où elle réside déjà.
Ce n’est qu’en 1925 que Florina Robert, veuve de Frédéric Schiller, pourra enfin épouser Paul Vincent Syracuse tailleur à St-Jovite.

Laurenza Robert décède. Louis Roy, devenu veuf, vend la propriété (partie du lot 4 et ½ du lot 5) le 6 décembre 1928 à Paul Vincent Syracuse (Florina Robert). La résidence devient une maison de pension pendant quelques années.
Lots 4 et 5 ⇒ (actuellement ch. de la Pointe-du-Rocher)
Le 24 décembre 1934, l’immeuble est mis en vente par le shérif à la porte de l’église, lieu fixé pour les ventes aux enchères, et Euclide Dubois, entrepreneur du lac Ouimet est le plus haut enchérisseur.
Euclide Dubois dont les parents proviennent de la région de Ste-Thérèse, a acquis plusieurs lots dans la région entre le lac Ouimet et le lac Mercier. Il exploite un moulin à scie sur un des lots près du chemin qui mène au village. Menuisier et entrepreneur, il participe à la construction de l’église en 1929 et est propriétaire de » l’Hôtel Villa Bellevue » au lac Ouimet.
Le 7 mai 1936, son gendre Hector Calvé (Irène Dubois) en devient propriétaire et la maison de pension se transforme en un hôtel d’une vingtaine de chambres qui prend le nom de « Hôtel Pointe du rocher ».

L’hôtel devient un endroit très convoité par de nombreux touristes jusque dans les années 70.
L’Hôtel « Pointe du Rocher » à l’époque de la famille Calvé
Irène Dubois et Hector Calvé exploitent le commerce jusqu’en février 1968. Après quelques changements de propriétaires qui l’ont brièvement exploité, l’hôtel et toutes les parties de lots sont finalement mis en vente en 1974.
Les activités commerciales cessent alors que le 12 juin 1974, le neurochirurgien Dr. Brien Benoit en fait l’acquisition.
L’ancien hôtel est transformé en résidence privée depuis ce temps.
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Plusieurs autres parties des lots 4 et 5 du rang D sont vendus par Louis E. Roy à différents propriétaires, où ils ont érigé leurs habitations: en plus de Paul Vincent Syracuse (tailleur de St-Jovite), ces acquéreurs ont été : Alfred Ferguson en août 1914, Patrick Verdon (pompier de Montréal) en janvier 1934, Harry Arthur Robinson en juin 1934, William Lazure en septembre 1934, Robert W. Lebeau en juillet 1935, Léopold Dubeault en décembre 1937 et Alberta Charbonneau en janvier 1942.
Lot 4 ⇒ (actuellement 339, 361 et 369 ch. Du lac Mercier)
Le 7 février 1933, Louis E. Roy vend une partie du lot 4 vers l’est à Robert W. Lebeau, inspecteur du chemin de fer. De juillet 1935 à 1942,
Robert W. Lebeau, Patrick Verdon et William Lazure acquièrent les portions restantes du lot 4 vers l’est.
William Lazure y construit une maison d’été en bois rond, où la famille Lazure vient y passer ses étés.
William Lazure est décédé en 1994 et sa succession a conservé la propriété jusqu’en 2012, alors qu’elle est vendue à Diane A. Gagné. de Cantley dans la Gatineau.
Patrice Vézina achete la propriété en 2018. Le chalet d’été en bois rond fait maintenant place à une nouvelle maison.
La petite cabane rouge sur le bord de l’eau a été conservée, véritable témoin d’une époque révolue.
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Le 16 janvier 1934, Louis E. Roy vend une autre partie du lot 4 à Patrick Verdon, un pompier retraité.
L’optométriste Dr. J. Armand Messier (Yvonne Marcoux), héritera du terrain le 6 mai 1949 où il va bientôt ériger une maison.
Le 16 octobre 1967, c’est au tour de Robert Thériault (Claire Desmarais) d’acquérir cette partie du lot 4 d’origine.
La propriété est conservée dans la famille après le décès de Robert Thériault, jusqu’au 12 août 2016. Depuis cette date, ce sont Christine et Gerry Krisa qui en sont les propriétaires.

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Yvon De Guise a acheté d’ Hector Calvé, une partie de lot 4 D, puis l’a revendue en 1964 à Madeleine Painchaud-Sénéchal.
Vincent Westwick en a fait l’acquisition en 1976. Depuis son décès récent, son épouse Barbara Westwick en est la propriétaire.
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Alberta Charbonneau-Fortier, qui avait acquis en 1942, une partie de la propriété de Robert W. Lebeau, la vend à Jacqueline Amesse en 1976.
Jacqueline y a habité jusqu’à son décès il y a quelques années.Ce sont Lyne Jacques et le dentiste François Chartrand sont maintenant propriétaires.
C’est dans ce secteur qu’on retrouve les noms de rues « Verdon, Syracuse et Hunter », en souvenir des premiers occupants.
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Lot 5 ⇒ (actuellement propriétés sur les rues Hunter et Impasse de l’Aurore)
Bernhard-Emil Hunter et Paula Oppenlander sont originaires d’Allemagne, puis aux États-Unis. Ils immigrent au Canada en 1912. Dans les années trente, ils achètent de Vincent Syracuse, une partie du lot 5 et tiennent une maison de pension d’une vingtaine de chambres qui s’appellera la Laurentian House.

Leur fils Harry Robert Hunter, assistant architecte, conservera la résidence après le décès de ses parents en 1960. Il va graduellement transformer la maison, qu’il habitera avec sa conjointe Yvonne Montgenais, jusqu’à son décès en 1987.
L’emplacement de la « Laurentian House« en 2021, tel qu’on l’apercoit aujourd’hui, est la propriété de l’avocat François Raymond.:
Marie-Paule Létourneau a acheté une partie du lot 5 en 1972, y a construit son chalet et réside presque jusqu’à son décès. Elle était âgée de 102 ans. Cette propriété appartient maintenant à François Raymond.
Paul Vincent Syracuse a, dans les années 30, vendu la partie nord du lot 5 à Ferdinand Carrière, puis Evelyn Allen, employée de la ville de Montréal, a acheté la propriété en 1976.La succession d’Evelyn Allen a par la suite vendu à Joyce Baker et Charles Laplante.
Vers le nord-ouest -> Les lots 6 et 7 du rang D du canton de Clyde:
–Delphine St-Jean, l’épouse de Bénoni St-Jean, obtient la concession des lots 6A et 6B du rang D et reçoit les lettres patentes du gouvernement du Québec, le 5 février 1924. Les lots lui sont octroyés pour la culture et la coupe de bois.
Le 8 mai 1934, Antoinette St-Jean (Roméo Pilon), cultivateurs du canton de Clyde, hérite du lot 6B du rang D au décès de sa mère Delphine.
Le petit lac à l’extrémité ouest du lot 6 est nommé « lac Saint-Jean » en l’honneur de la famille St-Jean. Les descendants des St-Jean (Pilon) possèdent encore une grande portion du territoire original du côté ouest du chemin du lac Mercier, tandis que toutes les parties des lots subdivisés entre le chemin et le lac ont connu plusieurs changements de propriétaires depuis.
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-Dorothée St-Jean (Aldéric Boivin), cultivateurs du canton de Clyde,est propriétaire des lots 7 A et 7B du rang D en vertu de lettres patentes octroyées par le gouvernement du Québec le 7 janvier 1927. Elle vend le lot 7 à Jérémie Boivin (Marie Délia Pilon) le 24 mars 1928.
Celui-ci revend les deux parties du lot 7 quelques années plus tard, le 10 août 1935, à l’homme d’affaires Zéphirin Vanchesteing (Mercedes Lafleur).C’est en juin 1972 que le directeur funéraire Roland Vanchesteing (Rachel O’Keefe) et héritier de ses parents maintenant tous deux décédés, vend à Dean Wainwright, un instructeur de ski.
L’homme d’affaires Alain Culis et son épouse Nicole Gauthier achètent les lots 7A et 7B le 27 juillet 2000 et crée le développement:. « Domaine privilège« .

Retour:
Jusque dans les années 60, on constate que le nom des femmes propriétaires de terrains ou de lots n’apparaissent que lorsque leur mari est présent lors d’une transaction ou encore qu’il est décédé.
Les femmes mariées n’étaient pas autorisées à signer des contrats et ne pouvaient donc pas être propriétaires d’un lot ou d’un bâtiment. Elles devaient obtenir l’autorisation écrite de son mari afin de pouvoir signer un contrat.
L’autonomie financière des femmes mariées
retour: