Les pionniers autour du lac Mercier

Les premiers propriétaires

Avant nous, ils ont marché sur cette terre, ils ont regardé ces montagnes, ils ont admiré ce lac…

Sources des recherches:
-> Registre Foncier du Québec,
-> Bibliothèque et Archives Nationales du Québec (BAnQ),
-> Cartographie - MRC des Laurentides.

 
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Les chapitres de cette page:
Note : L’exploration se déroule suivant le sens horaire, en partant du chemin Plouffe.

-Les lots 1, 2 et 3 du rang D du canton de Clyde (Est)  (de 156 à 222 chemin Plouffe)

-Les propriétés entre la voie ferrée et le lac, sur la rive est (sud) du lac: Lot 52 canton de Clyde  (secteur du chemin Plouffe)

-Les lots 36 et 37 du rang ll du canton de Grandison  (Est) (de 104 à 155 chemin Plouffe  et 1665 à 1894 chemin du Village)

-Les lots 36 et 37 du rang ll du canton de Grandison  (Ouest)  (de 127 à 131 du chemin du lac Mercier)

-Les lots 1, 2 et 3 du rang D du canton de Clyde (Ouest) (de 181 à 195 chemin du lac Mercier  et 103 à 225 chemin Harrisson)

-Le milieu du lac:    Lots 4 et 5 du rang D Canton Clyde  (du 339 au 369 chemin du lac Mercier) et

(Secteur des chemins: Pointe-du-rocher, des Tourterelles, Hunter, Impasse-de-l’Aurore)

-Vers le nord-ouest:    Lots 6 et 7 du rang D et Lot 8 du rang E du Canton de Clyde  (de 411 à 467 chemin du lac Mercier et « Domaine Privilège »)

-Les lots 5 à 8 du rang E du canton de Clyde (de 129 à 229 Chemin des Boisés et Impasse-des-perdrix et 231 à 277 chemin des Boisés, chemin des Futaies et l’Orée-des-lacs)

-Les propriétés entre la voie ferrée et le lac, sur la rive est (nord) du lac: Lot 52 canton de Clyde   (secteur du chemin des Boisés)

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Lac Mercier 1963,(vue sud-nord) – coll. Stéphane Martin
Photo de France Grondin

Depuis l’arpentage et la division des cantons dans les comtés de Labelle et Terrebonne dans les années 1871-1883, le petit village de Mont-Tremblant et l’extrémité sud-est du lac Mercier font partie du canton de Grandison (comté de Terrebonne).

Pour ce qui est du « lac Sam » (Mercier) et du « lac au Poisson » (Desmarais), ces lacs sont localisés dans la « Municipalité de Clyde » (La Conception) (comté Labelle).

BAnQ-Lots-Canton-Clyde-lac-Sam-1889

La municipalité de Mont-Tremblant est créée en avril 1940.

La situation géographique et le développement de l’activité touristique suscitée par le Mont-Tremblant amènent la Municipalité de Mont-Tremblant à intégrer au sein de son territoire, les lots du Canton de Clyde adjacents où sont situés les lacs Mercier et Desmarais. Les lots des rangs D (à l’ouest) et E (à l’est et au nord du lac) du Canton de Clyde font dorénavant partie de la Municipalité de Mont-Tremblant.

La Municipalité du Canton Clyde changea officiellement de nom en 1946 pour « Municipalité de La Conception ».

 

Voir:  « Politique familiale », Municipalité La Conception  

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Les lots autour du lac « Sam » ( lac Mercier)

Des habitants installés dans la région obtiennent des « billets de location » ou par l’octroi de « Lettres Patentes» pour des lots qu’ils veulent acquérir autour du lac Mercier et s’engagent à défricher.

L’Honorable Honoré Mercier avait réservé plusieurs lots dans la région afin de permettre l’installation du chemin de fer et le développement du territoire.

En 1892, plusieurs lots avaient d’abord été réservés pour Honoré Mercier, sa famille et quelques fidèles amis, ces lots étant pour la plupart, jugés impropres à la culture. Les lots réservés n’ont donc pas été mis à la disposition des colons.

Le 17 novembre 1896, Virginie St-Denis, veuve de l’Hon. Honoré Mercier décédé 2 ans auparavant, acquiert du gouvernement du Québec suivant un octroi qu’elle s’est vu accorder, plusieurs lots du rang ll dans le Canton de Grandison, ainsi que pour la presque totalité des lots des rangs D et E du canton de Clyde. Elle détient aussi les Lettres patentes pour les lots 46 (Grandison) et 52 (Clyde) où est localisée la voie ferrée.

Dans le secteur du lac Mercier, Virginie St-Denis détient donc les lettres patentes pour :

-les lots 36 (67 acres) et 37 (31 acres), ainsi qu’une partie du lot 35 du 2e rang du canton de Grandison. (village et sud du lac Mercier),

-les lots 1, 2 et 3 du rang D du Canton de Clyde (lots adjacent au canton de Grandison, au sud du lac Mercier)

-les lots 4 à 8 du rang D du Canton de Clyde ( côté ouest du lac Mercier),

– les lots 1 à 8 du rang E du Canton Clyde (côté est et nord du lac Mercier),

lot 52 du Canton de Clyde et lot 46 du Canton de Grandison: (une bande de terrain longeant le lac, où passe le chemin de fer).


Versants Sud et Sud-Est du lac Mercier
Les lots 1 et 2 du rang D du canton de Clyde: (Est)

( de 222 à 156 chemin Plouffe)

À la fin du 19e siècle, Bénoni St-Jean, un menuisier du canton de Clyde, obtient les lettres patentes du gouvernement du Québec pour les lots 1, 2 et 3 du rang D du canton Clyde, soit tout le secteur sud du lac Mercier adjacent au canton de Grandison.

Sur ce vaste territoire au sud du lac, des bâtisses sont bientôt érigées.

Le 18 juillet 1902, il vend ces trois lots à Jérémie Bonnier dit Laplante, un cultivateur du canton de Clyde.

Jérémie Bonnier avait immigré de France en 1902.

Quatre mois plus tard, le 18 novembre 1902, Jérémie Bonnier vend toute la partie Est des lots 1, 2 et 3 du rang D à Joseph Cyr, un entrepreneur de St-Jovite.

Lots 1,2,3 rang D (Est) Clyde

Joseph Cyr (veuf de Delphine Trudel) vend ses lots à Donalda Renaud (veuve de Wilfrid Guay) le 14 mai 1917. Le même jour, Donalda revend ces mêmes lots à William Middleton (Pauline Paiement).

C’est le 12 novembre 1918 que Louis Letendre (Éléonore Rochon) devient à son tour propriétaire d’une partie des lots et des bâtiments qui y sont érigés.

-Louis Letendre vend à Joseph Lévi Bougie (Yvonne Touchette) le 7 mars 1922. Entre mars 1922 et février 1930, plusieurs propriétaires possèdent les lots 1, 2 et 3, puis ces lots sont subdivisés.

William Middleton conservera la partie nord du lot 1.

Le 23 février 1930, Arthur Dauphin, chef de gare, vend le lot 1-2 du rang D à Victoria Desroches, veuve d‘Ulric Surprenant,

Victoria Desroches vend le lot 1-2 avec les bâtisses qui y sont érigées à l’hôtelier Edouard Plouffe (Ernestine Coupal) le 10 septembre 1937. Edouard Plouffe devient alors propriétaire de tout le terrain derrière le « Manoir lac Mercier« , dont il est propriétaire depuis 10 ans.

Les résidences construites en bordure du lac sont maintenant propriétés des familles: C. Tétreault, Macdonald, Dalbec, McCabe, Bergevin-Royer, Brus, Sachs et Roy-Collibee.

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Les chalets entre la voie ferrée et le lac, sur la rive est du lac.

(secteur du « chemin Plouffe » )

-Le 12 novembre 1896, le 25 mars 1897, le 30 octobre 1906 et le 31 décembre 1914, en vertu des lettres patentes qu’elle détient du gouvernement du Québec, Virginie St-Denis, veuve de l’Hon. Honoré Mercier, transfère ses droits de propriété à la Montreal & Western Railway Co., soit toute la partie du terrain sur laquelle est installée la voie ferrée.

Cette bande d’une largeur de 40 pieds de chaque côté du milieu la voie ferrée est l’espace alloué pour le chemin de fer. Les portions excédentaires entre le lac et la voie ferrée non utilisées par la compagnie de chemin de fer, sont dorénavant la propriété de la compagnie et celle-ci dispose du droit de vendre ces portions de terrain.

Le long du lac Mercier, cette bande de terrain dans le canton de Clyde deviendra le lot 52 dans le canton de Clyde.

Collection Pierre McCabe

À partir de 1922, la Montreal & Western Railway Company, propriétaire du lot 52 du rang D et E, se départit graduellement de plusieurs parcelles de terrains qui ne lui sont pas utiles entre la voie ferrée et le lac. C’est alors qu’on voit apparaître de petits chalets construits sur les rives est et nord du lac Mercier.

Des maisons sont construites sur les pointes de terrain qui s’avancent dans le lac. Ces résidences de villégiature sont utilisées durant l’été. Il n’y a pas de route et le transport des matériaux nécessaires à la construction est difficile.

Plusieurs de ces chalets, témoins du passé, ont réussi à conserver leur cachet d’autrefois.

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Les premiers propriétaires sont :

Georges Edouard Ponthieu, originaire de Paris en France, immigre au Canada en 1907. Déjà installé sur la rive ouest juste de l’autre côté du lac, il décide de vendre son petit hôtel, le « Shadinook » le 25 avril 1921.

Moins d’un an plus tard, le 25 février 1922, il achète de la Montreal & Western Railway Co. une grande surface de terrain au niveau du lot 1 du rang D et y a construit cette belle maison dont on peut encore apprécier l’architecture aujourd’hui.

En mai de la même année, il achète de William Middleton le terrain de l’autre côté de la voie ferrée, soit la partie Nord du lot 1 du rang D.

Collection P. McCabe

Le 24 avril 1946, quelques années après le décès de Georges Ponthieu en 1939, la propriété est achetée par Adélaide Tullet, qui y exploite pendant un certain temps, le petit hôtel « Lake Breeze » et le restaurant « La Savoyarde », avantageusement situés face au village et très appréciés par les touristes de plus en plus nombreux dans la région.

(voir Il était une fois…  « À chacun sa petite histoire » )

C’est le 15 octobre 1957 que l’enseignant Yves Gravel acquiert la propriété et l’occupe pendant plusieurs étés jusqu’à son décès en février 2013. Les membres de sa famille occupent maintenant cette belle propriété historique, les Bergevin et McCabe.

Coll. Pierre McCabe

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-Tout près de là, le 1er mars 1950, la Montreal & Western Railway Co. vend une petite parcelle de terrain à Joseph Edgar Eaton. Un petit chalet y est érigé au bord de l’eau.

La propriété est transférée à son fils Douglas Eaton en 1966. Ses descendants occupent encore aujourd’hui le chalet sur la rive.

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-En  avril 1934, William Bedford Harper, ingénieur civil vivant à Outremont, achète du Montreal & Western Railway, un terrain entre le lac et la voie ferrée formant une pointe dans le lac au niveau des lots 2 et 3 du rang D du canton de Clyde, du côté est du lac. Deux maisons y seront érigées.

Décédé en 1956, sa succession conservera la propriété jusqu’en janvier 1976, alors qu’elle est acquise par un administrateur Montréalais, René Bergevin (Monique Gravel), qui la revend l’année suivante à René Langevin le 21 février 1977. Maryse Roy et Peter Collibee en sont maintenant les propriétaires.

C’est en face de cette pointe de terrain qu’émerge de l’eau la roche jaune devenue un repère pour les nageurs.


Les lots 36 et 37 du rang 2 du canton de Grandison

(de 155 à104 chemin Plouffe et de 1894 à 1665 chemin du Village)

Le  6 octobre 1899, Virginie St-Denis, vend les lots 36 (67 acres) et 37 (31 acres), ainsi qu’une petite partie du lot 35 du 2e rang du canton de Grandison (comté Terrebonne), à son beau-frère Edouard-Henri Mercier, officier de douanes de Montréal.

Ces lots adjacents au lac Mercier, sont situés à la limite du canton de Clyde (comté Labelle).

Edouard-Henri Mercier devient ainsi propriétaire des lots adjacents au lac Mercier Ce vaste territoire couvre environ le lac dans sa partie sud et sud-est.

Collection SOPABIC …- vers 1918

Un fait intéressant : les Mercier possèdent un îlot rocheux dans le lac Mercier situé dans le prolongement de la ligne de division entre les lots 36 et 37.  Cet îlot devait être plus important à l’époque car il apparait toujours comme « portion de territoire » lors des transmissions de titres de propriétés jusqu’en dans les années 30.

BAnQ-Lac-Mercier-et-ilot-1

Les Mercier avaient construit vers 1892, un camp à l’extrémité du lot 37 du 2e rang de Grandison à la limite du lot 1 du rang D de Clyde, Cet endroit était la retraite favorite de l’Hon. Honoré Mercier, alors qu’il était premier ministre. Il s’y rendait souvent en compagnie de ses deux fils et de son frère Edouard-Henri.

Son fils Honoré Mercier ll y est photographié en 1895 en compagnie d’amis et de politiciens:

BAnQ-camp de pêche des Mercier-1895

Une Villa familiale remplacera le camp de pêche des Mercier et la famille d’Edouard-Henri Mercier y passe ses vacances estivales.

« Les Mercier, premiers villégiateurs« 

Plusieurs petits chalets ont été construits autour de la Villa, dont certains sur les lots adjacents. Une partie des lots 1 et 2 du rang D du canton de Clyde dans le comté voisin, sera acquise plus tard.

Coll. Nicole Roch

Après le décès d’Edouard-Henri Mercier en juin 1905, ses deux filles Cécilia et Évelina sont les héritières. Cécilia cède sa part d’héritage à Evelina « Eva » Mercier, qui devient propriétaire de presque tout le territoire adjacent au lac dans sa partie sud-est.

Lorsqu’ Évelina Mercier décède en septembre 1920, ses propriétés sont léguées à son époux, Alfred Beaudoin, ainsi qu’à ses 6 enfants. Les enfants Beaudoin continuent de fréquenter le lac Mercier pendant plusieurs années.

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Manoir Lac Mercier et chemin Plouffe

Le lot 37 sur lequel a été construite la villa des Mercier, a un nouveau propriétaire le 20 novembre 1926: Victoria Desroches, veuve d’Ulric Surprenant, en son vivant voiturier de l’État du Massachusetts, acquiert la propriété et la transforme en maison de pension de 12 chambres. La villa devient le « Manoir Lac Mercier« .

Collection Nicole Roch

L’année suivante, le 9 novembre 1927, Victoria Desroches vend la propriété à Edouard Plouffe (Ernestine Coupal), hôtelier de Saint-Jérôme, mais elle  continue toutefois à gérer l’hôtel jusqu’à la fin des années 30.

La famille d’Edouard Plouffe habitait St-Jovite au début du siècle et était propriétaire de plusieurs hôtels dans les Laurentides. Xavier Plouffe, le père d’Edouard, était hôtelier en 1901. Edouard Plouffe, 8e de 14 enfants, prend la relève après le décès de son père en 1910. Lorsqu’il achète le Manoir Lac Mercier, il est déjà propriétaire de l’hôtel près de la gare du Canadien Pacifique à Saint-Jérome depuis 1921, l’hôtel Plouffe.

Un an après le décès de son épouse Ernestine Coupal, Edouard Plouffe vend le « Manoir Lac Mercier » le 3 octobre 1947 à Joseph «Pit» Pépin et Lionel Vaillancourt. Celui-ci se retire en octobre 1949.

Joseph « Pit » Pépin et son épouse Jeanne Desormeaux administrent l’hôtel jusqu’en novembre 1955.

Coll. Nicole Roch
Coll. Nicole Roch

Lire  Ma jeunesse au temps du Manoir…: « ã chacun sa petite histoire »)

Le Manoir Lac Mercier a attiré une clientèle nombreuse jusqu »à l’hiver 1956, alors qu’il fut détruit par un incendie.Quelques petits chalets ont toutefois été préservés. Un de ceux-là, ayant appartenu à Judes Tétreault, est maintenant propriété de Doug Macdonald.

Après avoir changé de propriétaires à plusieurs reprises, Anita Beauchesne et Jude Tétreault en deviennent propriétaires le 15 décembre 1960.

BAnQ-La Patrie 17 janvier 1956

Le site de l’ancien hôtel ainsi que les petits chalets de l’époque appartiennent maintenant à Christiane Tétreault.

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Le nom du « chemin Plouffe » tient son origine de la famille Plouffe, qui ont possédé plusieurs propriétés sur ce chemin près du centre du village.

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Les héritiers d’Alfred Beaudoin (Évelyne Mercier), se départissent graduellement des terrains qu’ils possèdent en bordure du lac.

De nos jours, la propriété voisine de l’ancien Manoir Lac Mercier, appartient à Claude Valade.

En se dirigeant vers le village, on arrive à « l’Hôtel Mont-Tremblant ». Le terrain en arrière de l’hôtel, a d’abord appartenu à François Archambault, avant d’être vendu à Marcellin Hallé en septembre 1905. M. Hallé y avait construit une petite maison derrière l’hôtel.

En juin 1919, la propriété fut achetée par Donalda Renaud, veuve de Wilfrid Guay, également propriétaire de l’hôtel le « Lac Mercier Inn ».

L’ancienne maison de Marcellin Hallé fut détruite lors de l’incendie qui a ravagé le secteur ainsi que le Lac Mercier Inn en 1923. Reconstruite peu après l’incendie, la maison existe encore cent ans plus tard véritable témoignage de cette époque révolue.

Dans le but de profiter de l’air de la campagne et sur recommandation de son médecin, Irène Bréard, l’épouse du bijoutier montréalais Damien Poissant, acquiert la propriété en octobre 1924.

La maison ancestrale centenaire est encore occupée aujourd’hui par Jacques Poissant, un descendant d’Irène et Damien Poissant.

En août 1935, la succession d’Évelina Mercier a vendu à Irène Bréard et Damien Poissant, la petite parcelle de terrain sur le bord de l’eau pour y ériger un petit garage. La famille Poissant possède ainsi d’un terrain sur la rive sud-est du lac.

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Le terrain entre le lac et le chemin conduisant au « Manoir Lac Mercier », tout près du « Lac Mercier Inn » appartenant à la famille Mercier, était tout indiqué pour les activités de villégiature. C’est ainsi qu’au début du 20e siècle, on voit apparaitre un terrain de tennis qui devient vite une belle attraction pour les vacanciers durant la saison estivale.

Collection SOPABIC …- vers 1918

Le tennis en était à ses débuts au Québec en 1876. Un article de Paul Bernier dans « Québecensia » du 3 novembre 2010 se lit ainsi :

« Quand le tennis arrivait à Québec, 1876-1905 »

Québecensia – 3 novembre 2010.

En 1889, Mme Honoré Mercier était l’une des dames patronnesses du club de tennis installé sur le gazon devant le parlement de Québec « Quebec Lawn Tennis Club« . On peut supposer qu’elle ait été l’instigatrice de l’installation d’un terrain de tennis près de la villa où les Mercier venaient passer leurs étés.

BAnQ : Annuaires ville de Québec 1889-1890

Lire l’article: Histoire du tennis 

Ce terrain devient la propriété de Victorine Hamel et François d’Assise Barette en 1926, alors propriétaires de l’hôtel juste à côté.

C’est en septembre 1939 que Raoul Meilleur, maître de pension, puis maître de poste du lac Tremblant, acquiert ce terrain sur le bord de la rive.

M. Legault possède déjà un terrain à l’est, tandis qu’Eugène Dicaire est installé du côté ouest, près de la gare.

Coll. Nicole Roch

Ces terrains sur la rive du lac connaitront d’autres propriétaires durant les décennies qui suivront, dont Roy Fetherstonhaugh, qui y construira l’auberge Onwego en 1973.

De nos jours, trois résidences privées occupent cet espace de la rive. Elles sont possédées par Pauline Nolan-Benoit Poupart, Hélène Duclos-Richard Herman et Nathaly Fugère-Stéphane Guilbault.

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La rive sud du lac

La succession d’Évelina Mercier puis d’Alfred Beaudoin, décédé en 1934 s’est départie de la majorité des parties de lots dans ce secteur.

Plusieurs parties des lots 35 et 36 en bordure du lac et le long de la voie ferrée ont été vendues par la succession Ces bâtisseurs y ont érigé des habitations ainsi que quelques commerces, dont lHôtel Mont-Tremblant.

BAnQ-Hôtel Mont-Tremblant et baie sud-est

Près de la gare :

En août 1934, Eugène Dicaire (Anna Gauthier) avait acquis le premier terrain sur le bord du lac après la traverse de chemin de fer lorsqu’on empruntait le chemin pour se rendre au Manoir Lac Mercier. Il y a érigé une des premières maisons riveraines dans ce secteur.

Eugène Dicaire était barbier au lac Mercier en 1938 et y a vécu avec sa famille pendant plusieurs années. Devenu veuf, il vend en 1950 une partie de sa propriété à son frère Lionel Dicaire.

Cette propriété a été acquise par la famille Saint-Louis dans les années 60, où on verra plus tard apparaître le Pavillon, une annexe de la Porte Rouge.

L’Auberge Porte Rouge ainsi que le Pavillon, ont été acquis par la Ville de Mont-Tremblant puis détruits en mai 2021 pour y aménager un espace public.

Le site du « Chalet du Lac » :

Collection Jacques Poissant

Charles St-Louis (Dorina Tassé) a acheté en janvier 1953, le vaste terrain entre le chemin du Village et le lac (de nos jours la plage du lac Mercier), ainsi que le terrain de l’autre côté du chemin où se trouvaient les ruines du Chalet du Lac, détruit par un incendie quelques mois plus tôt.

Le terrain où était l’hôtel en ruine est immédiatement revendu à la municipalité de Mont-Tremblant.

C’est sur ce site, acquis par la Commission scolaire, que fut construite l’école Dominique-Savio.

Par la suite, la municipalité de Mont-Tremblant est redevenue propriétaire et y a aménagé l’hôtel de ville dans l’Édifice Félix-Calvé jusqu’à la fusion des municipalités dans les années 2000.

L’Édifice Félix-Calvé demeure propriété de la Ville de Mont-Tremblant.

Le terrain entre le chemin et le lac (la plage) est également immédiatement revendu par Charles St-Louis à la municipalité de Mont-Tremblant en janvier 1953.

Charles Saint-Louis conserve cependant la partie de terrain entre le chemin et la voie ferrée, où il exploitait un petit restaurant, le Snack Bar.

Snack bar devant l’hôtel Chalet du lac, vers 1946
Collection: Peter Duncan

Au petit restaurant, s’ajoutent bientôt des chambres. C’est le début de « l’Auberge Porte Rouge ».

BAnQ vers 1980

En septembre 1959, leur fils Raymond Saint-Louis prend la relève de l’entreprise et poursuit les acquisitions des propriétés voisines, dont l’ancienne résidence du curé Deslauriers au coin de la rue du Couvent.

Cette résidence du curé abritait durant les années 80 le populaire restaurant « l’Abbé du Nord ».

BAnQ – résidence du curé Deslauriers en 1941

Peter Duncan écrit dans sa chronique de novembre 2020 «Les Oubliés : La famille Saint-Louis » :

… »En 1960, Claude et Raymond (les enfants de Charles et Dorina) développèrent le Mont Plaisant, en plein cœur du Village. »…

Photo D. St-Louis

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Ces témoins du passé :

Le 7 septembre 1929, en même temps que s’achevait la construction de l’église dont il participait à la construction avec Euclide Dubois, le menuisier Azarias Lauzon, achète de la famille Beaudoin, le terrain en face de l’Hôtel Chalet du Lac, entre le chemin public et la voie ferrée.

Azarias termine la construction en 1930 de la jolie maison dont on peut encore apprécier l’architecture de nos jours.

Le 1er octobre 1940, il acquiert le reste du terrain entre le chemin et la voie ferrée, qui se prolonge devant l’église.

En 1980, Azarias Lauzon, alors âgé de 89 ans, transfère sa propriété à son neveu Jacques Lauzon, le fils de son frère Emile. Azarias continue d’y demeurer quelque temps avec la famille de Jacques.

L’enseigne « Chez mon oncle », longtemps affiché près de la porte d’entrée, était un beau clin d’œil à l’histoire de cette maison.

La famille St-Louis possédant la propriété voisine, la Porte Rouge, en deviendra plus tard propriétaire, avant la plus récente acquisition par la Ville de Mont-Tremblant

Cette maison ancestrale était aussi connue comme « Chalet Charlie », du temps où la propriété fut possédée par les descendants de Charles St-Louis.

Aujourd’hui, la Ville de Mont-Tremblant possède la plage municipale et la plupart des habitations adjacentes, la gare et sa galerie d’art, l’actuel Édifice Félix-Calvé, (l’ancien Chalet du Lac, puis l’école Dominique Savio puis l’hôtel de ville), ainsi que  la Salle de Spectacles logée dans  l’ancienne Eglise de la Mission de Mont-Tremblant.

 

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Le chemin du Village

Les premiers acquéreurs des terrains le long du chemin du village au sud du lac, où la voie ferrée longe le lac ont été: François Sigouin, Zéphirin Bisson, Euclide Dubois, Rév. Eugène Limoges, Charles Whittey, W.J. Stephenson, T. A. Climo, Peter P. Reynolds.

BAnQ-sud-du-lac-Mercier-vers-1980

Quelques propriétés sont cependant demeurés dans la succession Mercier-Beaudoin jusqu’au décès de Fleur-Ange Beaudoin en 1959 et d’autres descendants jusque dans les années 80.

Plusieurs maisons datant de la première moitié du siècle dernier, ont été préservées et témoignent de la riche histoire de notre région.

Ces parcelles de terrains à l’extrémité sud du lac, ayant appartenues à la famille Mercier durant la première partie du XXe siècle, sont maintenant propriétés de Isabelle Grenier, Begonia Sanchez & Robert Lojk, Micheline Prieur, Sylvie Courtois, Sylvie Bergeron & Jacques Mallette, Amélie Galarneau & Simon Gareau, Lisa Archambault, Trevor Smith, Sylvie Robitaille & Nicolas Raymond, Johanne Lauzon & François Boissonneault, Karin & Stanley Balchunas et quelques autres.


Les Pionniers du versant ouest du lac

Le territoire sud du lac Mercier est située dans le canton de Grandison (lots 35, 36 et 37 du rang ll ), tandis que le reste du lac (à l’est et l’ ouest) se trouve dans le canton de Clyde. Ce sont les lots 1 à 8 du rang D.

Les lots 36 et 37 du rang 2 du canton de Grandison (à l’exutoire du lac)

(de 127 à 131 de l’actuel chemin du lac Mercier)

En 1899, Virginie St-Denis vend les lots 36 (67 acres) et 37 (31 acres), ainsi qu’une petite partie du lot 35 du 2e rang du canton de Grandison, à Edouard-Henri Mercier, officier de douanes de Montréal et frère d’Honoré Mercier. Ces lots sont adjacents au lac.

Lots 35 à 37 rang 2 (côté ouest) Grandison

Après le décès d’Edouard-Henri Mercier en juin 1905, ses deux filles Cécilia et Évelina sont les héritières. Cécilia cède sa part d’héritage à Evelina « Eva » Mercier.

BAnQ-sud-du-lac-Mercier-vers-1980

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-Le 19 juin 1917, Evelina Mercier (Alfred Beaudoin) vend à Katherine Melanie Weekes, épouse de l’avocat John Jennings  Creelman, trois parcelles de terrain sur les lots 36 et 37 du rang ll, à l’extrémité sud-ouest du lac.

Évelina Mercier décède le 22 août 1920. Sa succession (Alfred Beaudoin et leurs six enfants) vend, le 17 mai 1923, une grande partie (9.6 acres) des lots 36 et 37 du 2e rang au sud-ouest du lac, puis une autre partie du lot 36 (5 acres) le 13 juillet 1929.

Ce vaste terrain s’étend du lac au chemin public (chemin du lac Mercier). Une très belle maison y est érigée

John J. Creelman décède le 29 juin 1949. Sa succession, représentée par sa deuxième épouse Maud Hamilton Baker, vend toutes les parties des lots acquis par J.J. Creelman au fil des années, au Dr. Lucien Piché (Suzanne Denis) le 17 novembre 1961.

Sur la photo qui suit, où on peut entrevoir (coin extrême gauche) la maison construite par les Creelman, avant qu’elle ne soit détruite par un incendie dans les années 90, ainsi qu’une cabane de bateaux datant de cette époque.

Lucien Piché décède et le territoire est transmis à son épouse Suzanne Denis en août 1979. Le grand terrain a été divisé afin de permettre que chacun des 10 enfants puisse avoir son terrain sur le lac. Les plans ont dû être révisés suite aux modifications des règlements de zonage de la municipalité. Au décès de leur mère Suzanne le 17 décembre 1993, ce sont les dix enfants de Lucien et Suzanne Piché qui héritent de ce vaste terrain.

De cette époque subsiste tant bien que mal, la bucolique cabane de bateaux, maintenant en ruine (2022), qui servait de perchoir au héron qui visite le lac chaque été.

Le vaste terrain devient plus tard la propriété de la compagnie Aeromag 2000, basée à Montréal, propriété de la famille de Mario Lépine.

reconstruite en 2022

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-L’extrémité sud du territoire est demeurée la propriété des successeurs d’Évelina Mercier jusqu’en 1988, alors qu’une autre partie a été conservée par les derniers descendants d’Évelina jusqu’à tout récemment.

Après avoir été possédée par Alain Legault & Danielle Bédard, la propriété est aujourd’hui possédée par Nicholas Segone.

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Les chemins du rang D du canton de Clyde: (Ouest)

En 1889, dans un plan de subdivision des lots du canton de Clyde, le chemin public menant vers Labelle s’appelait « chemin Bisson ». On le connait maintenant sous le nom de « Chemin du lac Mercier ».

Le chemin public longe les nouveaux terrains le long de la baie du sud desservant les habitations qui apparaissent peu à peu au niveau des lots 1, 2. Le chemin bifurque ensuite vers l’ouest au niveau du lot 3 pour continuer sa route vers Labelle.

La portion qui longe le lac s’appellera « Chemin Harrisson » dans les années 20, tandis que la portion qui bifurque vers l’ouest se nommera « Rue Verdon » vers 1935.

Le chemin public, « Chemin du lac Mercier » verra son tracé passer plus haut vers l’ouest, ce qui permet le développement des terrains situés sur les lots 1 et 2.

Toponymes des « Chemin Harrisson » et « Rue Verdon » :

Walter E. Harrison y possède une maison de pension en 1921, tandis que Patrick Verdon est propriétaire d’une partie du lot 4, au nord du lot 3.

Cette dernière portion de l’ancien chemin public, jadis rue Verdon, a depuis été abandonnée et est devenue en 2023, un chemin privé desservant la propriété de Marc Bourdon au niveau du lot 3.

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Les lots 1, 2 et 3 du rang D du canton de Clyde: (Ouest)

(de 181 à 195 « chemin du lac Mercier » et « chemin Harrisson »)

 

Le 3 août 1900, les lots 1, 2 et 3 du rang D du canton de Clyde, soit tout le secteur au sud du lac Mercier des deux côtés du lac, à la limite du canton de Grandison, sont attribués à Bénoni St-Jean, un menuisier et cultivateur du canton de Clyde où est situé le lac Mercier.

Le 18 juillet 1902, Bénoni St-Jean vend à son tour ces trois lots à Jérémie Bonnier dit Laplante, un cultivateur du canton de Clyde.

En novembre 1902, il vend à Joseph Cyr, un homme d’affaires de Saint-Jovite, les lots 1, 2 et 3 du côté est du lac.

Le 4 août 1903, Jérémie Bonnier vend la portion ouest des trois lots.

Jérémie Bonnier se fait vieux et une des conditions de vente exige le versement d’une rente annuelle. La rente lui sera versée jusqu’ à son décès le 4 mars 1910.

Joseph Robert, un cultivateur de St-Jovite, est donc propriétaire des lots 1, 2 et 3 du rang D du côté ouest du lac. Sur ces lots, de nouvelles résidences apparaissent.

Lors du recensement de 1911, les occupants des lots 1, 2 et 3 sont les familles de Joseph Robert et de Zéphirin Bisson.

Les lots 1, 2 et 3 sont subdivisés en plusieurs parties par un arpenteur en 1915.

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Lot 1

(du 181 à 195 chemin du lac Mercier)

C’est le 12 novembre 1921 que Joseph Robert vend les parties du lot 1 à un rentier de Montréal, Pierre-Damien Racine et son épouse Clara Racine, puis une autre partie le 19 septembre 1923 et enfin une autre le 4 mars 1924. Ces parties de lots sont vendues à Alcide Forget, industriel de Saint-Jovite le 6 août 1948.

Ce n’est qu’en avril 1972 que le médecin de Plantagenet, le Dr. Jean De Guise, en devient propriétaire. Une autre partie du lot 1, (lot 1-22), dont Conrad Forget est propriétaire, est vendue à Jean De Guise en avril 1977. La maison construite dans les années 70 est encore occupée de nos jours par la famille De Guise.

La partie sud-ouest de la baie demeurée vierge jusqu’en 2003, alors qu’une première résidence y fut érigée par Thérèse Béland et Pierre Collins.

Quelques années plus tard, les Scalia-Iacono y construiront une seconde maison.

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Lots 1 et 2    portion sud :  (du 103 au 169 de l’actuel chemin Harrisson)

Depuis 1903, Joseph Robert a défriché, cultivé, puis subdivisé les lots 1, 2 et 3.

Le 15 septembre 1932, Joseph Robert, maintenant installé au lac Tremblant, vend des parties de lot 1-24, du lot 2-20, 23, 25 et du lot 3-15, à Georges Meilleur, un marchand de St-Jovite.

Le même jour, ces lots sont vendus à Kenneth Harrison. Peu de temps après, le 26 juin 1933, Ken Harrison les vend à un hôtelier, Joseph Greenough.

Celui-ci y érige un hôtel, le « Windermere«  sur le lot 2-20 tout près du ruisseau qui longe une partie du lot 3.

Joseph Greenough et ses descendants possèdent l’hôtel jusqu’au 9 avril 1946.

L’hôtel et tous les bâtiments construits sur cette partie du lot 2 est alors vendu à l’hôtelier Armand Bastien.

Armand Bastien doit se départir de l’hôtel et c’est en juillet 1967 qu’il vend à Albert Deslauriers qui ne le conserve que peu de temps.

Ce sera Monique Cousineau (Me Guy Rouleau) qui en prendra possession.

L’hôtel disparait pour laisser place à une maison privée, occupée depuis 1979 par les mêmes propriétaires, Marie-André Lefebvre et François Vachon.

En 2023, la résidence devient propriété de Linda Ward et John O’Brien.

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Lots 2 et 3    (de 169 à 184 de l’actuel chemin Harrisson)

Le 2 mai 1910, Charles Williams, un gérant résidant à New-York (alors représenté par Lydie Goyette, dont la famille possède les lots voisins 4 et 5), acquiert de Joseph Robert les parties de lots 2 et 3 du rang D.

Charles Williams et sa famille ont occupé une maison nommée « Villa des Sapins » depuis l’été 1908.

Le 25 mai 1912, c’est au tour de George Édouard Ponthieu de devenir propriétaire des parties de lots détenus par Charles Williams.

George Édouard Ponthieu, originaire de Paris en France, avait immigré au Canada en 1907 et travaille à Montréal comme chimiste. Il est gérant de la « Compagnie Chimique National de Montréal », une compagnie qui s’intéresse à la pasteurisation du lait en 1909.

Sur le lot 2-1, George Edouard Ponthieu, avait acquis le 25 mai 1912 les parties de lots détenus par Charles Williams. Il modifie la « Villa des Sapins » des Williams pour en faire une maison de pension (boarding house) qu’il nomme le « Shadinook ». En plus de l’édifice principal, plusieurs autres bâtiments secondaires prennent place.

George Edouard Ponthieu y réside de façon intermittente, sa principale demeure étant à Outremont.

Un ruisseau important dont l’eau provient du petit lac St-Jean situé en haut de la montagne à l’ouest, coule à travers ce lot.

Le 25 avril 1921, il vend des parties de lots 2-1 et 3-6 où sont érigés les bâtiments du Shadinook, à un vendeur de WestmountWalter Ephraim Harrison (Martha Ann Shaw), immigrés d’Angleterre avec leur fils Kenneth en 1911.

BAnQ-Shadinook-vers-1921
BAnQ Shady-Nook-Inn-1940

En mai 1924, Walter E. Harrison acquiert de Susie Ida Stanton Silcock et John Stevenson, comptable pour la compagnie de chemin de fer, d’autres portions du lot 2. D’autres bâtiments sont érigés. Ce lot avait été vendu par George Ponthieu à Susie Silcock en 1914.

En 1930, George Ponthieu vendra à Walter E. Harrison, les autres parties des lots 2 et 3 dont il est encore propriétaire.

En juillet 1932, Walter E. Harrison et Martha Ann Shaw décident de céder la maison de pension, ainsi que l’ensemble des lots qu’ils possèdent, à leur fils Kenneth Harrison (Audry Mann).

En 1934, Kenneth traverse une période tumultueuse. En août 1935, les parents de Ken reprennent le patrimoine confié à leur fils 3 ans plus tôt. Walter et Martha sont à nouveau propriétaires de l’hôtel et des terrains où les principaux bâtiments sont érigés. Ils y tiendront une maison de pension jusqu’après la guerre.

En 1935, Kenneth Harrison est très impliqué dans le « Club de ski Mont-Tremblant » qu’il vient de fonder. En 1938, Joe Ryan, en visite à Gray Rocks, survole la montagne de 3200 pieds avec l’avion de Tom Wheeler, accompagné par Lowell Thomas.

C’est le début du grand projet de faire de cette montagne un grand centre de villégiature.  Pour Kenneth Harrison, le « Club de ski Mont-Tremblant » deviendra sa principale activité à Mont-Tremblant en plus de diriger un hôtel à Ste-Agathe.

Walter et Martha délaissent graduellement la maison de pension et vendent les parties de lots où sont érigés les bâtiments du « Shadinook » à Harold W. Seeney le 5 mars 1946.

Les Harrison auront été hôteliers durant 25 ans. Ils auront inspiré le toponyme de la rue qui porte maintenant leur nom: le « chemin Harrisson« .

Après quelques changements de propriétaires, l’ancien « Shadinook« , désormais à l’abandon, ainsi tous les bâtiments construits sur cette partie des lots 2 et 3, est acheté le 11 mai 1957 par Zionist Organization of Canada.

Le camp Kinneret Biluim en est maintenant propriétaire depuis le 6 avril 1984. Le camp de vacances est sous la direction de Guy Korngold, qui connait bien ce joyau pour y avoir séjourné en tant que vacancier lorsqu’il était enfant, puis comme moniteur par la suite.

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Lots 2 et 3    Au nord du camp de vacances ( du 193 au 197 Harrisson)

Lors de la subdivision des lots en 1915, quelques droits de passage sont délimités afin de donner des accès au lac à partir du chemin public qui traverse les lots 2 et 3 vers l’ouest. (l’actuel Chemin Harrisson).

Vers la fin des années trente, Kenneth Harrison, maintenant gérant d’un hôtel de Ste-Agathe, détient encore quelques parties des lots 2 et 3. Il se départit de la plupart de ces lots de 1946 à 1949

En 1947, il décide de se vendre des parties du lot 2. Il vend à un agent d’immeuble de Hamstead, Saladin Volkman.

En 1956, Ken Harrison vend d’autres parties du lot 2 et du lot 3 à Owen J. Payne.

Howard Hubbard y possède une maison pendant plusieurs années, puis vend sa propriété à Isabelle Naud.

Dix ans plus tard en 1966, Saladin Volkman vend à son tour une petite partie du lot 2-13 à Stanley Smith , où il installe une petite maison près de la rive. Cette maison est maintenant la propriété de Nicholas Zyromski.

C’est en décembre 1974 que William Staniforth, résident de Westmount, acquiert de la succession de Saladin Volkman, les parties des lots 2 et 3 dont il était encore propriétaire à son décès.

On peut apprécier aujourd’hui la propriété en pierre érigée à l’époque, dont la géologue Caroline Wilson est maintenant propriétaire.

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Lot 3  en allant vers le nord  ( du 201 au 217 chemin Harrisson)

Georges Ponthieu se départit graduellement des lots acquis en 1911.

Le 4 mai 1916, George Ponthieu vend à William Harry Robinson (Jennie MacCorquadale), une partie du lot 3 (lot 3-8).

William H. Robinson a immigré d’Angleterre en 1887. Il réside maintenant à Outremont.

Au lac Mercier, les Robinson construisent une maison d’été qu’ils occupent avec leurs six enfants. Jennie décède en 1937 et William Harry en 1940.

Les héritiers du couple Robinson conservent la maison du lot 3-8 jusqu’en 1956.

Le 8 septembre 1956, Janet Margaret Robinson vend la partie du lot 3-8 dont elle a hérité, au propriétaire d’un lot voisin, Saladin Volkman.

vers 1970 Coll. Scott Hayward

C’est le 4 septembre 1962 que Clifford Rolfe Hayward (Helen Bass) en devient propriétaire. 60 ans plus tard, la résidence demeure toujours dans la famille, maintenant propriété de l’architecte Scott Hayward.

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En février 1919, George Édouard Ponthieu a vendu les parties du lot 3 (2 et 3) à l’extrémité du chemin à Evelyn Morphy, l’épouse d’un confrère chimiste de Ste-Anne-de-Bellevue, John Ferguson.

Le 16 août 1935, Evelyn Morphy vend la propriété à Edward Hayvren, un gardien d’immeuble de Montréal. Après le décès d’Evelyn en mars 1956, la succession conserve la propriété jusqu’en juillet 1961.

Les nouveaux propriétaires sont Jean-Jacques Picard et Romuald Picard.

Au décès de ce dernier, Jean-Jacques Picard en devient l’unique propriétaire en 1988.

Romuald Picard vers 1970 – Coll. Scott Hayward.

Les acheteurs, Ingrid Knutson et Bruce Lévy, conservent la maison jusqu’en 2018. Maintenant installés en Espagne où ils ont une petite auberge, les actuels propriétaires sont Carolyn Betts et Charles Bouthillier.

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 Lot 3     la baie face au Nord    (L’extrémité du chemin Harrisson)

 En 1916, George Ponthieu a vendu une partie du lot 3 à William Harry Robinson (Jennie MacCorquadale), où ils ont construit une maison d’été.

Le 23 novembre 1930, un de leurs fils, Arthur Harry Robinson, acquiert de George Ponthieu deux autres parties de lot 3 situées à la limite du lot 4, vers le nord.

La partie du lot 4 adjacente constitue un prolongement naturel du lot 3. Cette portion du lot 4, possédée par Louis E. Roy, est vendue à Arthur Harry Robinson en janvier 1934.

Arthur Harry Robinson y construit une résidence d’été donnant sur la baie qui fait face au nord, qu’il conserve jusqu’en septembre 1944, alors que la propriété est acquise par Rita Duchaine (J. Léon Simard).

La famille Simard a conservé la propriété pendant de nombreuses années. La maison a été détruite par un incendie dans les années 2000.

Deux des trois terrains vacants ont été vendus en 2016 à Lucie Charbonneau et Marc Bourdon. Une nouvelle maison a été construite sur le site de l’ancienne qui avait brûlé il y a une vingtaine d’années. Le chemin d’accès a remplacé le « Chemin Verdon », maintenant à l’usage exclusif de la famille Bourdon.

Le troisième terrain plus vers l’est a été acquis en 2019 par Dr. Christian Ahmarani.  Stéphanie Guay et lui y ont construit depuis peu une maison en haut d’un rocher, qu’on apercoit derrière la végétation.


Le milieu du lac -> Les lots 4 et 5 du rang D du canton de Clyde:

(Chemins: « du lac Mercier », Pointe-du-rocher », « des Tourterelles, « Hunter », « Impasse-de-l’Aurore »)

C’est dans ce secteur qu’on retrouve le nom de rues «Syracuse » et « Hunter », en souvenir des premiers occupants. On y retrouvait aussi l’ancienne rue « Verdon » jusqu’en 2023.

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Lot 4     (actuellement 339, 361 et 369 ch. Du lac Mercier)

Plusieurs autres parties des lots 4 et 5 du rang D sont vendus par Louis E. Roy à différents propriétaires, où ils ont érigé leurs habitations. En plus de Paul Vincent Syracuse (tailleur de St-Jovite), ces acquéreurs ont été:

  • Alfred Ferguson, en août 1914,
  • Harry Arthur Robinson, en janvier 1934,

De juillet 1934 à 1942, les portions restantes du lot 4 vers le sud-est, sont vendues à:

  • Patrick Verdon, un pompier de Montréal, en janvier 1934,
  • William Lazure, en septembre 1934,
  • Robert W. Lebeau, un inspecteur du chemin de fer, en février 1933 et en juillet 1935,
  • Léopold Dubeault, en décembre 1937 et
  • Alberta Charbonnea, acquiert une partie du lot 4 de Robert Lebeau en janvier 1942.

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William Lazure y construit une maison d’été en bois rond, où la famille Lazure vient y passer ses étés.

William Lazure est décédé en 1994 et sa succession a conservé la propriété jusqu’en 2012, alors qu’elle est vendue à Diane A. Gagné de Cantley dans la Gatineau.

Patrice Vézina et Christine Robillard ont acquis la propriété en 2018. Le chalet d’été en bois rond a été remplacé par une nouvelle maison cachée, tel un trésor, sous une végétation dense. La petite cabane rouge sur le bord de l’eau a été conservée, véritable témoin d’une époque révolue.

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Après le décès de Patrick Verdon, l’optométriste J. Armand Messier (Yvonne Marcoux), hérite du terrain le 6 mai 1949 où il va bientôt ériger une maison.

Le 16 octobre 1967, c’est au tour de Robert Thériault (Claire Desmarais) d’acquérir cette partie du lot 4 d’origine.

La propriété est conservée dans la famille après le décès de Robert Thériault, jusqu’au 12 août 2016. Depuis cette date, ce sont Christine et Gerry Krisa qui en sont les propriétaires.

Photo Christine Krisa

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Alberta Charbonneau-Fortier vend sa propriété à Jacqueline Amesse en 1976.

Jacqueline Amesse y a habité jusqu’à son décès il y a quelques années puis la propriété a été vendue en 2019 à Lyne Jacques et François Chartrand, un dentiste de Montréal, et l’ancienne maison a fait place à une nouvelle depuis.

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Lots 4 et 5      ( « chemin de la Pointe-du-Rocher » et « chemin des Tourterelles »)

Le 19 mai 1897, A-D. Dury obtient par lettres patentes la concession de quelques lots (Lot 4 et lots 8 et 9) du côté ouest du lac Mercier, le long du chemin Bisson (chemin du lac Mercier) qui mène vers Labelle.

Alphonse-Denis Dury et Marie Giroux avaient quitté leur France natale en 1883 pour immigrer au Canada. Alphonse est tailleur et le couple ont ouvert un magasin de vêtements à Saint-Jovite.

La moitié est du lot 4 est alors vendue à Joseph Robert, un cultivateur qui possédait également les lots adjacents 1, 2 et 3 du canton Clyde, tandis que la moitié ouest du lot 4 est vendue à Jules Lachapelle. Celui-ci était également propriétaire du lot 5.

Jules Lachapelle est un marchand de Saint-Jovite et qui travaille également pour le commerce international du bois de la Compagnie Perley. En 1900, il est conseiller municipal à Saint-Jovite.

La famille Robert

Le 15 juillet 1901, Lydie Goyette, veuve de Narcisse Robert, achète les lots acquis par Jules Lachapelle, afin d’y établir une résidence pour sa famille.

Narcisse Robert était cultivateur à Châteauguay jusqu’à son décès en 1895. Narcisse et Lydie y ont élevé sept enfants. En 1901, leurs 3 filles plus âgées sont mariées.

Deux ans plus tard, le 11 août 1903, le gendre de Lydie Goyette, Louis E. Roy (Laurenza Robert) achète la moitié est du lot 4, jusque-là détenue par Joseph Robert.

Sur un plateau rocheux surplombant le lac, une maison de deux étages y est bientôt érigée.

Les lots 4 et 5 sont désormais entièrement possédés par la famille Goyette-Robert

BAnQ La Patrie 5 août 1905

Lire plus:  Hôtel Pointe du Rocher

Le 23 novembre 1905, Lydie Goyette vend à son gendre, Arthur O’Meara (Léontine Robert), la moitié ouest du lot 4 et la moitié est du lot 5.

Elle ne conserve que l’autre moitié du lot 5, la portion ouest, qui deviendra propriété de sa fille ainée Florina Robert après son décès.

Florina avait épousé en 1898 Frederic Schiller, qui poursuivra sa carrière en médecine en Californie, tandis que Florina viendra s’établir au lac Mercier.

Moins de trois mois plus tard, le 8 février 1906, la propriété passe aux mains de son beau-frère Louis E. Roy, qui avait épousé la troisième sœur, Laurence Robert, en décembre 1900.

Louis E. Roy est alors architecte à New-York où la famille séjourne de 1902 à 1910.

À leur retour à Montréal, ils séjournent au lac Mercier par intervalles.

La famille Robert continue de se rassembler à l’ancienne maison familiale, appelée « Villa du Rocher Blanc ».

Les potins mondains racontent en 1908, la visite d’Eugénie Robert, la fille cadette de la famille, ainsi que de Dalila Chalifoux, qui épousera en 1910 le fils cadet, Paul Arthur Robert.

BAnQ Le Pionnier 18 août 1908

Lors du recensement de 1911, les résidents des lots 4 et 5 sont Louis E. Roy , Laurence Robert et leurs deux fils Lucien et Théodore, et sur une partie du lot 5, Vincent Syracuse et Florina Robert.

Les 10 décembre 1914 et 23 novembre 1915, Louis E. Roy obtient les Lettres Patentes pour les deux moitiés du lot 4, détenues jusque-là par Marie Giroux, veuve d’Alphonse-Denis Dury décédé en 1905.

À son décès en janvier 1917, Lydie Goyette lègue à son fils Philémon E. Robert chez qui elle demeurait à Saint-Jovite, la moitié du lot 5. C’est la fille ainée Florina qui hérite de ce lot où elle réside déjà.

Ce n’est qu’en 1925 que Florina Robert, veuve de Frédéric Schiller, pourra enfin épouser Paul Vincent Syracuse tailleur à St-Jovite.

Le fils de Laurence et Louis Roy, Lucien Roy a épousé Jeanne Beaudoin, la fille d’Évelina Mercier. Ils ont séjourné dans la maison familiale à de multiples reprises jusqu’en 1928, la famille Mercier-Beaudoin possédant quelques propriétés de l’autre côté du lac.

L. Roy 1926 – coll. Brien Benoit

Laurence Robert décède. Le 6 décembre 1928, Louis Roy, devenu veuf, vend la propriété (partie du lot 4 et la moitié nord-ouest du lot 5) à Paul Vincent Syracuse (Florina Robert). L’ancienne maison familiale devient pendant quelques années, une maison de pension nommée « Le Belvedère ».

L’époque de la « Pointe du Rocher« 

Le 24 décembre 1934, l’immeuble est mis en vente par le shérif à la porte de l’église, lieu fixé pour les ventes aux enchères, et Euclide Dubois, entrepreneur du lac Ouimet est le plus haut enchérisseur.

Euclide Dubois dont les parents proviennent de la région de Ste-Thérèse, a acquis plusieurs lots dans la région entre le lac Ouimet et le lac Mercier. Il exploite un moulin à scie sur un des lots près du chemin qui mène au village. Menuisier et entrepreneur, il participe à la construction de l’église en 1929 et est propriétaire de  » l’Hôtel Villa Bellevue » au lac Ouimet.

Le 7 mai 1936, son gendre Hector Calvé (Irène Dubois) en devient propriétaire et la maison de pension se transforme en un hôtel d’une vingtaine de chambres qui prend le nom de « Hôtel Pointe du rocher ».

vers 1950 Collection Brien Benoit

L’hôtel devient un endroit très convoité par de nombreux touristes jusque dans les années 70.

L’Hôtel « Pointe du Rocher » à l’époque de la famille Calvé

Irène Dubois et Hector Calvé exploitent le commerce jusqu’en février 1968. Après quelques changements de propriétaires qui l’ont brièvement exploité, l’hôtel et toutes les parties de lots sont finalement mis en vente en 1974.

Nouvelle destinée

Les activités commerciales cessent alors que le 12 juin 1974, le neurochirurgien Dr. Brien Benoit en fait l’acquisition. L’ancien hôtel est dorénavant transformé en maison privée.

Hiver 1975  –  collection Brien Benoit

Un des chalets adjacents à la maison principale, a abrité vers la fin des années 70 un grand ami de la famille Benoit, le ténor canadien Jean Bonhomme, lorsqu’il a mis fin à sa carrière internationale.

Jean Bonhomme dans « La bohème » à « Covent Garden, Londres ». (Coll. Brien Benoit)

Tenor Jean Bonhomme

Jean Bonhomme chante « Les vêpres siciliennes »

 

De la maison originale du début du siècle sur laquelle se sont greffés plusieurs ajouts dans les années 30, émane une aura dont Lydie Goyette-Robert a imprégné cet endroit unique, comme une vague réminiscence de l’esprit qui y régnait jadis.

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Hector Calvé a vendu une petite parcelle du lot 4 à Yvon Deguise.

Cette propriété a été acquise en 1964 to Madeleine Painchaud-Sénéchal, et l’a conservée jusqu’en 1976.

Vincent Westwick en a fait alors l’acquisition. Décédé depuis, Barbara Westwick et sa famille occupent maintenant la propriété.

 « Chemin des Tourterelles« 

Sur d’autres parties du lot 5, côté nord-ouest, plusieurs maisons en bordure du lac ont été érigées. Les propriétaires actuels sont Maurice Duclos et Vicki Benoit.

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Lot 5     (chemins « Hunter » et « Impasse de l’Aurore »)

Bernhard-Emil Hunter et Paula Oppenlander sont originaires d’Allemagne, puis aux États-Unis. Ils immigrent au Canada en 1912.

Dans les années trente, ils achètent de Vincent Syracuse, une partie du lot 5 où on retrouve une maison de pension d’une vingtaine de chambres, connue sous le nom de Laurentian House.

BAnQ- « Laurentian House » 1939

Leur fils Harry Robert Hunter, assistant architecte, conservera la résidence après le décès de ses parents en 1960. Il va graduellement transformer la maison, qu’il habitera avec sa conjointe Yvonne Mongenais, jusqu’à son décès en 1987.

L’ancien « Laurentian House«  a été remplacé par une belle grande maison, maintenant propriété de l’avocat Montréalais, François Raymond.

La rue qui dessert ces dernières propriétés du lot 5 se nomme « l’Impasse-de-l’aurore« .

Marie-Paule Létourneau  a acheté une partie du lot 5 en 1972, y a construit son chalet et réside presque jusqu’à son décès en 2017. Elle était âgée de 102 ans. Cette propriété appartient maintenant à François Raymond.

Paul Vincent Syracuse a, dans les années 30, vendu la partie nord du lot 5 à Ferdinand Carrière, puis Evelyn Allen, employée de la ville de Montréal, a acheté la propriété en 1976.

La succession d’Evelyn Allen a vendu en 2014 à Joyce Baker et Charles Laplante.

Les maisons voisines construites sur le lot 5 sont propriétés des Livingston-Antoniak et des Parker-Fitzpatrick.


Vers le  nord-ouest -> Les lots 6 et 7 du rang D du canton de Clyde:

  (de 411 à 467 chemin du lac Mercier et Domaine Privilège)

Bénoni St-Jean avait obtenu la concession des lots 6 et 7 du rang D. Les lots lui ont été octroyés pour la culture et la coupe de bois.  Décédé en 1921, son épouse Delphine St-Jean hérite de ces lots. Lorsque Delphine décède  le 16 janvier 1924, les lots sont légués à ses filles Antoinette et Dorothée St-Jean.

Le lot 6 va à Antoinette St-Jean (Roméo Pilon), cultivateurs du canton de Clyde, dont les lettres patentes du gouvernement du Québec sont issues le 5 février 1924.

La moitié (lot 6B) est vendue à Kenneth Harrison le 8 mai 1934, puis subdivisée et vendue à plusieurs acquéreurs par la suite.

La sœur d’Antoinette, Dorothée St-Jean (Aldéric Boivin), a hérité du lot 7, dont elle obtient les lettres patentes octroyées par le gouvernement du Québec le 7 janvier 1927.

Elle revend les 2 parties du lot 7 à son beau-père Jérémie Boivin (Délia Pilon), en vertu d’un droit de rachat (réméré) le 24 mars 1928.

Le 10 août 1935, Jérémie Boivin vend les lots 7A et 7B, à l’homme d’affaires Zéphirin Vanchesteing (Mercedes Lafleur).

Le petit lac à l’extrémité ouest du lot 6 est nommé « lac Saint-Jean » en l’honneur de la famille St-Jean.

vue sur le nord-ouest du lac Mercier
lac St-Jean (lot 6)

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Les lots du côté ouest du chemin public

Antoinette St-Jean (Roméo Pilon) vend le lot 6A du rang D à leur fils Bernard Pilon (Claudette Daoust) en août 1981.

En juin 1994, leur fils Stéphane Pilon devient propriétaire du lot 6A, où il habite jusqu’à son décès en mai 2023.

Après avoir été transmise de générations en générations pendant plus de 100 ans, cette partie de la propriété passe aux mains de Dominique Alarie.

Le reste du lot 6A avait été acquis quelques années plus tôt par les propriétaires du « Domaine Privilège».

C’est en juin 1972 que le directeur funéraire Roland Vanchesteing (Rachel O’Keefe) et héritier de ses parents maintenant tous deux décédés (1966 et 1969), vend le lot 7 à un instructeur de ski Dean Wainwright.

L’homme d’affaires Alain Culis et son épouse Nicole Gauthier achètent une partie du lot 7B le 27 juillet 2000, et entreprennent le développement commercial de ce secteur avec le « Domaine privilège« .

Les propriétaires actuels sont Développement privilège Mont-Tremblant.

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Les lots entre le chemin et le lac   (de 411 à 467 chemin du lac Mercier)

Les parties des lots 6 et 7 entre le chemin public et le lac sont subdivisés en plusieurs parcelles de terrain, et de nouveaux propriétaires y construisent de nouvelles maisons sur le bord du lac.

En septembre 1959, Zéphirin Vanchesteing (Mercedes Lafleur) vend les parties des lots 7A et 7B en bordure du lac à un ingénieur civil résidant à Saint-Laurent, Peter John Lagendyk (Réjeanne Hurtubise).

En avril 1960, Peter John et Thomas H. Lagendyk achète de René Deslauriers, la partie nord adjacente du lot 7A longeant le lac, située dans le rang E. Cette partie sera plus tard acquise, en 1985, par Peter John Lagendyk.

Peter John est décédé en décembre 2020 et Anne-Marie Lagendyk (James Fodi) possèdent maintenant la vaste propriété familiale.

Les autres propriétés riveraines de ce secteur appartiennent maintenant aux familles : Ernst-McQuigge, Blanc-Zuru, Rocheleau- Powter, Londeau-Richardson, Lalonde-Chollet, Creed-Provost,  Laliberté-Lamy et Dafniotis-Antoniades.


Les Pionniers
des versants nord , nord-ouest et nord-est du lac
  
Au nord du lac -> Les lots 5 à 8 du rang E du canton de Clyde:

(de 129 à 229 Chemin des Boisés et Impasse-des-perdrix)

En 1892, ces lots du rang E du canton Clyde, soit le côté Est du lac Mercier, avaient d’abord été réservés par Honoré Mercier pour Lucille et Charles Langelier, des amis des Mercier.

Le 11 novembre 1896, Virginie St-Denis acquiert les lettres patentes pour ces lots, puis en novembre 1903, elle vend les lots à Great Northern Lumber Co. et au marchand provincial de bois Salomon Cole. En 1906, les lots sont vendus à A.D.Gall Petroleum & Chemical, en 1910 à la Laurentian Chemical Co., puis en 1932 à la Standard Chemical Company.

Le 17 juin 1940, le plus jeune frère du curé Deslauriers, René Deslauriers, à cette époque vendeur résident de Val-David, achète de Standard Chemical Co., les lots 7, 8 et 9 du rang E du canton de Clyde, soit tout le territoire au nord, nord-ouest du lac adjacent à la voie ferrée du C.P.R (lot 52). «

Dès 1959, René Deslauriers divise les lots acquis en plusieurs parties, et s’en départit graduellement jusque dans les années 70.

Les Desjardins et les Caron

Joseph Desjardins, ayant participé à la construction du tronçon de voie ferrée Labelle-Nominingue à la fin du 19e siècle, avait acquis le 30 décembre 1936 de Montreal and Western Railway Company, une parcelle du lot 52 à la hauteur du lot 7 du rang E.

Il vendra ensuite deux parcelles de ce terrain sur la rive du lac à ses fils, Hervé et Ariste Desjardins. Un autre descendant de Joseph, Marcel Desjardins, viendra s’établir dans le même secteur du lac en 1970.

La rue projetée dans les années 60 pour desservir les terrains du nord-ouest, à la limite des lots des rangs D, se nommera « rue Desjardins ». Depuis les années 1990, elle est pris le nom de « Impasse-des-Perdrix ».

  « Chemin de l’ Impasse-des-perdrix »

Gérard Caron, Janine Caron, Robert Caron et la fille de Fernand Caron, Micheline Caron Phaneuf, deviendront propriétaires de plusieurs parties de lots dans ce secteur.

Ils sont les descendants de l’artiste peintre Euclide Caron et Catherine Charbonneau, pionniers du canton de Clyde, établis au lac Vézeau.

(voir: Histoire de la famille Caron dans: à chacun sa petite histoire)

En septembre 1963 et plus tard en 1987, René Deslauriers vend des parties du lot 8 du rang E adjacentes à la ligne de séparation des rangs D et E, du côté ouest du lac, à un contracteur de Pointe-Claire, Norman Lagendyk . La propriété est restée dans la famille depuis ce temps et c’est maintenant Norma Fuller qui en est propriétaire.

Une autre partie du lot 8 a été vendue par René Deslauriers à Françoise Couillard (Gérard Caron). Ils y construisent une maison qu’ils conservent jusqu’en 1993. La propriété est alors vendue au fils du voisin, Russell Lagendyk

René Deslauriers vend le terrain voisin à l’avocat de Montréal Roger Reinhardt en novembre 1963. Ce dernier revend son terrain à Janine Caron (Patrick Peuvion) en 1972.  Janine y fait reconstruire en 1973 une maison ancestrale provenant de Saint-Sauveur.

tiré de « Vivre aujourd’hui » du 2 oct. 1973

Lire l’article : Vivre aujourd’hui 10 février 1973

Sa succession a conservé la propriété pendant quelques années après le décès de Janine.

C’est en mai 1986 que le chirurgien orthopédique Dr. Chris Carruthers acquiert la propriété où se trouve toujours la jolie maison ancestrale.

Voir : Maison ancestrale …:  « À chacun sa petite histoire« 

La propriété voisine maintenant propriété de Toni Newman et Gerald Benard, a changé de main à quelques reprises depuis son acquisition par Maurice Fecteau en 1973. Elle était possédée depuis 1986 par Marielle Léonard et l’avocat Gerald Langlois de la région d’Ottawa.

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  « Le Chemin des Boisés »

En septembre 1970, une partie du lot 8 en bordure du lac est acquise par Marcel Desjardins, ingénieur industriel et homme d’affaires de Ste-Thérèsede-Blainville.

René Deslauriers s’engage alors à construire une rue qui reliera la propriété de Marcel Desjardins au chemin public (chemin du Lac Mercier) avant le 15 avril 1971. René Deslauriers possède alors une carrière sur un des lots à proximité, ce qui facilite grandement la réalisation de ce projet.

Cette nouvelle voie deviendra le « chemin des Boisés ».

Marcel Desjardins et son épouse Madeleine Larose y installent une vaste résidence qui domine la baie de l’extrémité nord-ouest du lac. La propriété demeure dans la famille Desjardins jusqu’en novembre 2008, alors que des résidents d’Ohio, Calista et Ronald Strickmaker en font l’acquisition.

En octobre 1973, René Deslauriers vend la propriété voisine à Albert Phaneuf, un professeur de Montréal, qui construit une maison près d’un important tributaire du lac dont l’eau provient du lac Du Sommet.

Albert Phaneuf, (Simone Robitaille) et leur fils Dr. Claude Phaneuf (Micheline Caron) conservent la propriété jusqu`en mars 1982, alors qu’elle est vendue au voisin Marcel Desjardins. Les deux propriétés sont vendues en 2008 aux Strickmaker.

Une nouvelle maison a remplacé l’ancienne et est maintenant la propriété d’un homme d’affaires Montréalais, Agustino Mazzone.

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René Deslauriers vend un droit de passage à Nicole Morin-Yanow en octobre 1974 afin pour permettre la prolongation du « chemin Des Boisés » à travers les lots 7 et 8 du rang E et le développement des terrains du côté nord-est du lac.

Depuis l’existence de ce chemin, ceux qui possèdent des chalets sur le bord de l’eau peuvent maintenant accéder au chemin en achetant le terrain de l’autre côté de la voie ferré.

Dans ce secteur, les propriétaires actuels des maisons construites entre le chemin et l’ancienne voie ferrée (lot 52)  sont les: Séguin, Laganière-Poirier, Dubeau-Labbé, Gendron-Vachon, Guérer-Wilson, Beauchamp-Jolicoeur et Foucault-Giroux.

En 1973, René Deslauriers cède une partie du lot 9A du rang E à sa fille Claire Deslauriers (Yvon Morel), puis lui donne aussi une partie du lot 9A adjacente au chemin de fer en 1989. En 1976, René Deslauriers a également donné une partie du lot 8B du rang E à son autre fille Céline Deslauriers (Richard Moreau).

La maison canadienne en pièce sur pièce construite par l’artisan Richard Moreau, est maintenant la résidence de Marie-Claude Gendron et Patrice Vachon.

En 1989, les portions des lots 7 et 8 du rang E plus haut dans la montagne, sont vendues à des promoteurs immobiliers qui développeront le territoire du « chemin Franc-Nord » et vendent les terrains du flanc de la montagne.

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Au nord du lac -> Les lots 5 et 6 du rang E du canton de Clyde:

(de 231 à 277 chemin des Boisés , chemin des Futaies et l’Orée-des-lacs)

Le 13 janvier 1943, le frère ainé de René Deslauriers, le curé Charles-Hector Deslauriers, avait acquis de la Standard Chemical les lots 5 et 6 du rang E du canton de Clyde, soit tout le territoire situé à l’est nord-est du lac Mercier.

Le curé Deslauriers vend le lot 6 du rang E le 19 septembre 1974 à Nicole Morin (Joël Yanow). Un mois plus tard, en novembre 1974, le couple obtient, de René Deslauriers, un droit de passage à travers les lots 7 et 8 du rang E, pour la prolongation du « Chemin des Boisés ».

Le lot 6 est subdivisé en plusieurs parcelles, ce qui donne le coup d’envoi pour le développement du  versant nord-est du lac.

Le 15 décembre 1975, un chimiste de Montréal, Edward Sondermeyer, fait l’acquisition d’une partie du lot 6, qu’il revend en novembre 1977 à Yvon Hétu, un directeur des études à la commission scolaire de Montréal. Yvon Hétu achète une autre partie du lot 6 de Nicole Morin et Joël Yanow le 1er juin 1978

Une grande maison canadienne voit le jour. La famille d’Yvon Hétu et Louise Pelletier vient y réside jusqu’en 2018, alors que la maison est vendue à un Américain du New Hampshire, Charles Chokel.

Une partie du lot 6 acquise en novembre 1977 par Yvon Hétu, est vendue en juin 1978 à Marguerite Véronneau, épouse de Robert Caron, de Pierrefonds. Robert est architecte et dessine les plans pour un chalet.

La maison familiale passe aux mains de leur fille France Caron, avocate de Montréal, en juillet 2000. Elle y demeure encore avec son mari, l’avocat André Roy.

( Voir L’histoire de la famille Caron : »À chacun sa petite histoire »)

Une autre maison a été érigée sur le lot 6. Ayant appartenu pendant quelques années à Me. Michel Léonard, les propriétaires actuels sont Serge Massicotte et Gabrielle Wilson.

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Secteur Est du lac

(secteur des chemins des « Futaies » et « Orée-des-lacs« )

Immédiatement après son acquisition en janvier 1943, le curé Charles-Hector Deslauriers, revend le lot 5 à Bertrand Tremblay, administrateur de Montréal.

En 1974, le terrain sera vendu à Zotique Richer puis à Valeria Bucovetsky.

De nouveaux projets voient le jour dans les années 80: Projet Laurensol  (lot 4) et projet Molson-Larivière (lot 2 et 3) et de nouveaux chemins sont ouverts: « chemin des Futaies » et  « l’Orée-des-lacs », ouvrant la voie au développement des lots 2 à 4 du rang E.

Le chemin des Boisés est prolongé en haut de la montagne et un nouveau lien est créé vers le lac Tremblant-Nord.

Les propriétés riveraines de l’ancienne voie ferrée (lot 52) ont la possibilité, depuis 2014, d’accéder au lac grâce à une entente d’occupation avec la MRC des Laurentides.

lire plus: usages du parc linéaire à travers les ans

Les terrains du lot 4 sont vendus et de nouvelles maisons se sont construites à l’extrémité du chemin des Futaies.

Carole Ann Soucy et Claude Ouimet ainsi que Michel Perras y résident désormais.

chemin des Futaies –  été 2023

Les promoteurs Denyse Molson et Jacques Larivière projettent un plan ambitieux de développement des lots 1 à 3 du rang E sur de ce flanc montagneux du lac Mercier.

Les propriétés du lot 3 du rang E adjacentes à l’ancienne voie ferrée, devenue le parc linéaire le « P’tit-Train-Du-Nord » sont maintenant possédées par: Katryn Sabo-Randall Hofley, Lori Caplan-Philip Rimer et Danièle Bouchard-Alain Serhan.


Les chalets entre la voie ferrée et le lac, sur la rive Nord et est du lac.

(secteur du chemin des Boisés)

-Le 12 novembre 1896, le 25 mars 1897, le 30 octobre 1906 et le 31 décembre 1914, en vertu des lettres patentes qu’elle détient du gouvernement du Québec, Virginie St-Denis, veuve de l’Hon. Honoré Mercier, transfère ses droits de propriété à la Montreal & Western Railway Co., soit toute la partie du terrain sur laquelle est installée la voie ferrée.

Cette bande d’une largeur de 40 pieds de chaque côté du milieu la voie ferrée est l’espace alloué pour le chemin de fer. Les portions excédentaires entre le lac et la voie ferrée non utilisées par la compagnie de chemin de fer, sont dorénavant la propriété de la compagnie et celle-ci dispose du droit de vendre ces portions de terrain.

Le long du lac Mercier, cette bande de terrain dans le canton de Clyde deviendra le lot 52 dans le canton de Clyde.

Collection Pierre McCabe

À partir de 1922, la Montreal & Western Railway Company, propriétaire du lot 52 du rang D et E, se départit graduellement de plusieurs parcelles de terrains qui ne lui sont pas utiles entre la voie ferrée et le lac. C’est alors qu’on voit apparaître de petits chalets construits sur les rives est et nord du lac Mercier.

Des maisons sont construites sur les pointes de terrain qui s’avancent dans le lac. Ces résidences de villégiature sont utilisées durant l’été. Il n’y a pas de route et le transport des matériaux nécessaires à la construction est difficile.

Plusieurs de ces chalets, témoins du passé, ont réussi à conserver leur cachet d’autrefois.

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Les premiers propriétaires sont :

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-Joseph Desjardins, a participé à la construction du tronçon de voie ferrée Labelle-Nominingue à la fin du 19e siècle.

(voir Un retraité du C.P… » à chacun sa petite histoire »)

Peu avant sa retraite, alors résident de Ste-Thérèse, Joseph achète du Montreal & Western Railway Co., le 23 janvier 1937une longue bande de terrain entre la voie ferrée et le lac. Ce terrain faisait partie du lot 7 du rang E du canton de Clyde. Il vendra ensuite deux parcelles de ce terrain à ses fils, Hervé et Ariste Desjardins car le terrain est assez grand pour y construire deux chalets.

Ariste Desjardins, alors contremaître au C.P.R., construit le chalet rouge sur son terrain. Sa fille Lise Desjardins (Gérard Fortier) achètera plus tard la partie de terrain de son oncle Hervé afin d’avoir une plus grande façade sur le lac.

La famille Fortier, descendants d’Ariste Desjardins, a longtemps été propriétaire jusqu’à récemment, alors que Marie-Josée Guérer et Neil Wilson l’ont acquise en 2020.

Coll. M-J. Bérer et R. Fortier

La propriété voisine achetée et construite en 1937 par Joseph Desjardins, a un nouveau propriétaire depuis juillet 1969 : Come Valiquette. Il y passe tous ses étés jusqu’à son décès en 2003. Son fils Pierre occupera le chalet jusqu’en 2015.

La propriété a changé de propriétaires à quelques reprises et est maintenant la résidence de Julie Hoolahan et Gordon Mann.

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-Un peu plus vers l’est, la portion du lot 52 au niveau du lot 7 du rang E est achetée par Jean-Isabel & Nelson Kelly le 3 mars 1941. Deux chalets y sont construits.

Les Kelly vendent les chalets à Henri Jarry en juin 1960, qui les revendra bientôt à Roger Lyonnais en 1964.

Michel Lemieux est maintenant le propriétaire de l’un d’eux.

Les deux maisons ont été occupées par plusieurs propriétaires depuis. De 1992 à 2000, l’un d’eux fut le Dr. Balfour Mount, ce dévoué urologue qui fut un pionnier des soins palliatifs à Montréal.

La propriété est maintenant possédée par Jean-Philippe Bernard.

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-André-Raymond Garneau, un superviseur de circulation dans l’est de Montréal, achète une pointe du lot 52 au niveau du lot 6 du rang E dans le canton de Clyde, le 30 décembre 1943.

Une jolie petite maison y est bientôt érigée et sera utilisée comme chalet d’été jusqu’au 6 novembre 1972, alors qu’Edward Sondermeyer, un chimiste de Roxboro en devient propriétaire.

C’est en novembre 1979 que Lucie Hétu en fait l’acquisition. On peut encore apprécier aujourd’hui le cachet de la petite maison.

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-Herbert Merrill Farmer, maître dans la construction des ponts et la réparation de locomotives pour le Canadien Pacifique Railway, demeure à Ste-Thérèse.

Le 2 janvier 1934, Herbert M. Farmer achète du Montreal & Western Railway Co., une parcelle de terrain au niveau des lots 4 et 5 du rang E du canton de Clyde.

Herbert M. Farmer, bridge & Building master

Il prend sa retraite en 1934 et construit un chalet au lac Mercier sur cette pointe entre le lac et la voie ferrée face au soleil couchant. Il n’en a pas profité longtemps puisqu’il est décédé en 1939. Ses successeurs conserveront la propriété jusqu’en 1987. On nomme souvent cette pointe « la « Pointe à Farmer».

Jusqu’à récemment, les nouveaux propriétaires, Anne-Marie Hétu et Philippe Dusseault utilisaient encore de nos jours la petite maison cachée sous les arbres, chauffée à l’énergie solaire, qu’ils appelaient « Rustique-les-Bains»!

Isabelle Viens et Simon Hétu Reid en sont maintenant propriétaires.



Femmes propriétaires

(de 1866 à 1964, pourquoi au Québec retrouve-t-on toujours le nom de l’époux dans les titres de propriétés dont c’est l’épouse qui est désignée comme étant la propriétaire?)

Pendant une centaine d’années au Québec, on constate dans les titres de propriétés, que le nom des femmes mariées propriétaires de terrains ou de lots n’apparait qu’à condition que le mari soit présent ou encore si elles sont veuves.

Incapacité juridique de la femme mariée

Les femmes mariées n’étaient pas autorisées à signer des contrats et ne pouvaient donc pas être propriétaires d’un lot ou d’un bâtiment. Elles devaient obtenir l’autorisation écrite de son mari afin de pouvoir signer un contrat.

« …En , le Code civil du Bas-Canada entre en vigueur. Il stipule que les femmes mariées ne peuvent « [être] en jugement, donner, accepter, aliéner ou disposer [de biens], ni autrement contracter, ni s’obliger, sans le secours du mari, dans l’acte, ou sans son consentement écrit ».     (tiré de l’article « La Gazette des Femmes »

L’autonomie financière des femmes mariées

1964 – Loi sur la capacité juridique des femmes

Texte tiré d’un article sur Marie-Claire Kirkland (Casgrain) :

«… En 1961, une femme mariée n’avait pas le droit de signer un contrat, d’ouvrir un compte en banque ou encore de signer un bail sans l’autorisation de son mari. D’ailleurs, une fois élue, madame Kirkland-Casgrain dut obtenir l’autorisation écrite de son mari afin de pouvoir signer un bail pour un appartement à Québec. Au lendemain des élections générales de 1962, le premier ministre Jean Lesage lui confie un ministère d’État sans portefeuille. Elle sera, par conséquent, la première femme ministre de l’histoire du Québec.

En 1964, elle présente le projet de loi 16 qui met fin à l’incapacité juridique de la femme mariée, modifiant du coup le Code civil de la province de Québec…. »

Hommage aux pionnières

 « Hello Girls » (Droit de vote des femmes en Amérique du Nord)