La famille Mercier et leurs descendants

 

L’honorable Honoré Mercier avait obtenu plusieurs lots dans la région afin de permettre l’installation du chemin de fer.

En 1892, plusieurs lots avaient également été réservés par lettres patentes pour Honoré Mercier, Virginie St-Denis et sa famille, ces lots étant pour la plupart, jugés impropres à la culture. Ces lots n’ont donc pas été mis à la disposition des colons.

Le « camp du lac Mercier », construit à l’extrémité du lot 37 du 2e rang de Grandison à la limite du lot 1 du rang D de Clyde, était la retraite favorite de l’Hon. Honoré Mercier, alors qu’il était premier ministre. Il s’y rendait souvent en compagnie de ses deux fils et de son frère Edouard-Henri.

De mémorables histoires de pêche ont été rapportées dans les journaux de l’époque. Des rencontres politiques s’y tenaient également.

BAnQ-La Patrie 7 juin 1919-camp-lac-Mercier(photo 1895)

Après son décès en 1894, c’est Virginie St-Denis, sa veuve, qui détient les lettres patentes du gouvernement pour les lots 34 à 37 du rang ll dans le comté de Grandison, (village de Mont-Tremblant) et une partie des lots ceinturant le lac Mercier dans le canton de Clyde.

Les parties de lots expropriés pour l’implantation de la voie ferrée portent les numéros Lot 46 (dans Grandison) et Lot 52 (dans Clyde).

Virginie St-Denis Coll. BAnQ

Le 31 décembre 1914, Virginie St-Denis vend le Lot 46 dans le canton de Grandison au Canadian Pacific Railway, où la voie ferrée a été installée une vingtaine d’années plus tôt.

Quant au Lot 52 au niveau rangs D et E du canton de Clyde, il a été vendu en 1896,1897,1906 et en 1914, à la Montreal & Western Railway Co.

L’extrémité sud du lac

En 1899, le frère d’Honoré Mercier, Edouard-Henri Mercier était devenu propriétaire des lots 36 et 37 du 2e rang de Grandison adjacents au lac Mercier.

Une villa familiale remplacera le camp de pêche des Mercier.

Ce vaste territoire couvre environ le lac dans sa partie sud et sud-est.

Lots 35 à 37 2e rang canton Grandison

Un fait intéressant : les Mercier possèdent un îlot rocheux dans le lac Mercier situé dans le prolongement de la ligne de division entre les lots 36 et 37. Cet îlot devait être plus important à l’époque car il apparait toujours comme « portion de territoire » lors des transmissions de titres de propriétés, jusqu’en dans les années 30.

BAnQ-Lac-Mercier-et-ilot

Après le décès d’Edouard-Henri Mercier en juin 1905, ses deux filles Cécilia et Évelina sont les héritières. Cécilia cède sa part d’héritage à Evelina « Eva » Mercier, qui devient propriétaire de presque tout le territoire adjacent au lac dans sa partie sud-est. Elle est tenue par contrat de poursuivre la location des lots pour la coupe de bois avec Salomon Cole, le marchand de bois et propriétaire du moulin à scie situé dans le village.

Certaines parties du lot 36 en bordure du lac et le long de la voie ferrée ont été vendues par Évelina «Éva » Mercier à des pionniers. Ils y ont érigé des habitations ainsi que quelques commerces, dont l’Hôtel Mont-Tremblant.  Certaines de ces constructions sont toujours en place aujourd’hui.

Lorsqu’ Évelina Mercier décède en septembre 1920, ses propriétés sont léguées à son époux, Alfred Beaudoin, ainsi qu’à ses 6 enfants. Les enfants Beaudoin continuent de fréquenter le lac Mercier.

La succession d’Évelina Mercier conservera encore pendant plusieurs années les propriétés à l’est et au sud-est du lac.

Alfred Beaudoin décède en juillet 1934. Quelques propriétés demeurent dans la succession Mercier-Beaudoin jusqu’au décès de Fleur-Ange Beaudoin en 1959 et des autres descendants jusque dans les années 80.

Ces parcelles de terrains à l’extrémité sud du lac, ayant appartenues à la famille Mercier durant la première partie du XXe siècle, sont maintenant propriétés des Grenier, Lojk, Prieur, Courtois, Mallette, Galarneau-Gareau, Archambault, Smith, Raymond, Lauzon-Boissonneault, Balchunas et autres.

Patrimoine bâti

Plusieurs maisons construites à cette époque, toujours en place aujourd’hui, témoignent de la riche histoire de notre région.

Chez Jacques Poissant

l’ancien “Chez mon oncle”

L’influence des Mercier sur notre histoire locale.

De Honoré Mercier, détenteur par lettres patentes de plusieurs lots dans la région du lac Mercier, à Virginie Saint-Denis, son épouse devenue  veuve, qui vend graduellement ces lots pour la construction du chemin de fer et le développement du territoire par les défricheurs, les colons, pour les opérations forestières de l’époque ou pour les villégiateurs.

Du frère d’Honoré Mercier, Edouard-Henri Mercier, à sa fille Évelina Mercier (Alfred Beaudoin), puis à ses nombreux descendants, qui ont, à leur manière, influencé l’histoire de la région.


Avant nous, ils ont marché sur cette terre, ils ont regardé ces montagnes et admiré ce lac …

En s’établissant sur les terres autour du lac Mercier, les pionniers ont réussi à accomplir le rêve des colonisateurs et nous ont laissé un beau territoire que nous avons le devoir de conserver.

 

Nous avons pris la mesure de l’influence des Mercier, Antoine Labelle, Charles-Hector Deslauriers, Jos Ryan et nombreux autres bâtisseurs et descendants de familles pionnières de la région. Ces pionniers ont indéniablement marqué l’histoire.

Coll. T. Borduas

J’espère que vous avez apprécié ce voyage dans le temps et dans l’histoire de notre petit coin de pays…

… Revenez nous visiter …