les terrains entre la voie ferrée et le lac -côtés est et nord du lac

Les chalets entre la voie ferrée et le lac, sur la rive est du lac.

(secteur de l’actuel “chemin Plouffe” )

-Le 12 novembre 1896, le 25 mars 1897, le 30 octobre 1906 et le 31 décembre 1914, en vertu des lettres patentes qu’elle détient du gouvernement du Québec, Virginie St-Denis, veuve de l’Hon. Honoré Mercier, transfère ses droits de propriété à la Montreal & Western Railway Co., soit toute la partie du terrain sur laquelle est installée la voie ferrée.

Cette bande d’une largeur de 40 pieds de chaque côté du milieu la voie ferrée est l’espace alloué pour le chemin de fer. Les portions excédentaires entre le lac et la voie ferrée non utilisées par la compagnie de chemin de fer, sont dorénavant la propriété de la compagnie et celle-ci dispose du droit de vendre ces portions de terrain.

Le long du lac Mercier, cette bande de terrain dans le canton de Clyde deviendra le lot 52 dans le canton de Clyde.

Collection Pierre McCabe

À partir de 1922, la Montreal & Western Railway Company, propriétaire du lot 52 du rang D et E , se départit graduellement de plusieurs parcelles de terrains qui ne lui sont pas utiles entre la voie ferrée et le lac. C’est alors qu’on voit apparaître de petits chalets construits sur les rives est et nord du lac Mercier.

Des maisons sont construites sur les pointes de terrain qui s’avancent dans le lac. Ces résidences de villégiature sont utilisées durant l’été. Il n’y a pas de route et le transport des matériaux nécessaires à la construction est difficile.

Plusieurs de ces chalets, témoins du passé, ont réussi à conserver leur cachet d’autrefois.

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Les premiers propriétaires sont :

Georges Edouard Ponthieu, originaire de Paris en France, immigre au Canada en 1907. Déjà installé sur la rive ouest juste de l’autre côté du lac, il décide de vendre son petit hôtel, le “Shadinook” le 25 avril 1921.

Moins d’un an plus tard, le 25 février 1922, il achète de la Montreal & Western Railway Co. une grande surface de terrain au niveau du lot 1 du rang D et y a construit cette belle maison dont on peut encore apprécier l’architecture aujourd’hui.

En mai de la même année, il achète de William Middleton le terrain de l’autre côté de la voie ferrée, soit la partie Nord du lot 1 du rang D.

Collection P. McCabe

Le 24 avril 1946, quelques années après le décès de Georges Ponthieu en 1939, la propriété est achetée par Adélaide Tullet, qui y exploite pendant un certain temps, le petit hôtel « Lake Breeze » et le restaurant « La Savoyarde », avantageusement situés face au village et très appréciés par les touristes de plus en plus nombreux dans la région.

(voir la section:  à chacun sa petite histoire)

C’est le 15 octobre 1957 que l’enseignant Yves Gravel acquiert la propriété et l’occupe pendant plusieurs étés jusqu’à son décès en février 2013. Les membres de sa famille occupent maintenant cette belle propriété historique, les Bergevin et McCabe.

Coll. Pierre McCabe

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-Tout près de là, le 1er mars 1950, la Montreal & Western Railway Co. vend une petite parcelle de terrain à Joseph Edgar Eaton. Un petit chalet y est érigé au bord de l’eau. La propriété est transférée à son fils Douglas Eaton en 1966. Ses descendants occupent encore aujourd’hui le chalet sur la rive.

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-En  avril 1934, William Bedford Harper, ingénieur civil vivant à Outremont, achète du Montreal & Western Railway, un terrain entre le lac et la voie ferrée formant une pointe dans le lac au niveau des lots 2 et 3 du rang D du canton de Clyde, du côté est du lac. Deux maisons y seront érigées. Décédé en 1956, sa succession conservera la propriété jusqu’en janvier 1976, alors qu’elle est acquise par un administrateur Montréalais, René Bergevin (Monique Gravel), qui la revent l’année suivante à René Langevin le 21 février 1977. Maryse Roy et Peter Collibee en sont maintenant les propriétaires.

C’est en face de cette pointe de terrain qu’émerge de l’eau la roche jaune devenue un repère pour les nageurs.

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-Herbert Merrill Farmer, maître dans la construction des ponts et la réparation de locomotives pour le Canadien Pacifique Railway, demeure à Ste-Thérèse.

Le 2 janvier 1934, Herbert M. Farmer achète du Montreal & Western Railway Co., une parcelle de terrain au niveau des lots 4 et 5 du rang E du canton de Clyde.

Herbert M. Farmer, bridge & Building master

Il prend sa retraite en 1934 et construit un chalet au lac Mercier sur cette pointe entre le lac et la voie ferrée face au soleil couchant. Il n’en a pas profité longtemps puis qu’il est décédé en 1939. Ses successeurs conserveront la propriété jusqu’en 1987. On nomme souvent cette pointe « la « Pointe à Farmer».

Jusqu’à récemment, les nouveaux propriétaires, Anne-Marie Hétu et Philippe Dusseault utilisaient encore de nos jours la petite maison cachée sous les arbres, chauffée à l’énergie solaire, qu’ils appellaient « Rustique-les-bains»! Isabelle Viens et Simon Hétu Reid en sont maintenant propriétaires.


Les chalets entre la voie ferrée et le lac, sur la rive nord du lac.

(secteur du chemin actuel “chemin des Boisés”)

-André-Raymond Garneau, un superviseur de circulation dans l’est de Montréal, achète une pointe du lot 52 au niveau du lot 6 du rang E dans le canton de Clyde, le 30 décembre 1943. Une jolie petite maison y est bientôt érigée et sera utilisée comme chalet d’été jusqu’au 6 novembre 1972, alors qu’ Edward Sondermeyer, un chimiste de Roxboro en devient propriétaire.

C’est en novembre 1979 que Lucie Hétu en fait l’acquisition. On peut encore apprécier aujourd’hui le cachet de la petite maison.

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-Un peu plus vers l’ouest, la portion du lot 52 au niveau du lot 7 du rang E est achetée par Jean-Isabel & Nelson Kelly le 3 mars 1941. Deux chalets y sont  construits. Les Kelly vendent les chalets à Henri Jarry en juin 1960, qui les revendra bientôt à Roger Lyonnais en 1964. Michel Lemieux en est maintenant le propriétaire.

Les deux maisons ont été occupées par plusieurs propriétaires depuis. De 1992 à 2000, l’un d’eux fut le Dr. Balfour Mount, ce dévoué urologue qui fut un pionnier des soins palliatifs à Montréal.

La propriété est maintenant la propriété de Jean-Philippe Bernard.

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-Joseph Desjardins, a participé à la construction du tronçon de voie ferrée Labelle-Nominingue à la fin du 19e siècle.

(voir la section:  à chacun sa petite histoire)

Peu avant sa retraite, alors résident de Ste-Thérèse, Joseph achète du Montreal & Western Railway Co., le 23 janvier 1937une longue bande de terrain entre la voie ferrée et le lac. Ce terrain faisait partie du lot 7 du rang E du canton de Clyde. Il vendra ensuite deux parcelles de ce terrain à ses fils, Hervé et Ariste Desjardins car le terrain est assez grand pour y construire deux chalets.

Ariste Desjardins, alors contremaître au C.P.R.,  construit le chalet rouge sur son terrain. Sa fille Lise achètera plus tard la partie de terrain de son oncle Hervé afin d’avoir une plus grande façade sur le lac. La famille Fortier, descendants d’Ariste Desjardins, a a longtemps été propriétaire jusqu’à récemment, alors que Marie-Josée Guérer et Neil Wilson l’ont acquise en 2020.

Coll. M-J. Bérer et R. Fortier

La propriété voisine achetée et construite en 1937 par Joseph Desjardins, a un nouveau propriétaire depuis juillet 1969 : Come Valiquette. Il  y passe tous ses étés jusqu’à son décès en 2003. Son fils Pierre occupera le chalet jusqu’en 2015. La propriété a changé de propriétaires à quelques reprises et est maintenant la résidence de Julie Hoolahan et Gordon Mann.

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